J'ai découvert Memories à l'occasion de sa ressortie* en salles récemment. J'ai beaucoup lu les mots "génie", "chef d'oeuvre", avant d'y aller et je dois bien avouer que ça a grandement participé à ma motivation pour découvrir ce corpus. Je précise qu'au moment du visionnage, je n'ai que très peu de connaissances sur l'art animé japonais. Le minimum syndical.
L'oeuvre débute par Magnetic Rose de Morimoto. Un véritable space-Opéra qui porte si bien son nom puisque l'intrigue se noue autour du vaisseau d'une chanteuse lyrique. J'ai été happée par les mouvements, les décors du vaisseau, l'histoire et Madame Butterfly qui résonne. Tout n'est que finesse et réflexion. Un délice qui fait vivre de vraies émotions. Je pourrais le revoir 100 fois. Et je vais probablement le faire...
Ensuite, changement d'ambiance, l'humour et la satire s'empare du deuxième volet Stink Bomb de Tensai Okamura. D'abord décontenancée, je termine amusée et songeuse face à cette critique de la société et du bon petit soldat de bureau qui ira jusqu'au bout de sa mission sans réflichir aux conséquences. Esthétiquement moins ébouriffant, d'apparence moins sérieuse, Stink Bomb est pourtant le film dont le sujet a le plus résonné en moi et qui continuera probablement encore longtemps.
At last but not least, Katsuhiro Otomo débarque pour le grand final, Cannon Fodder. Claque visuelle et narrative. Plan séquence qui fait suffoquer. Je me suis sentie prise dans l'engrenage comme les personnages qui dédient leur vie à tirer sur l'ennemi. Et cette question finale, sans réponse et qui pourtant dit tout.
Après cette séance remuante, je découvre enfin les grands films de l'âge d'or des animés Japonais, de ses génies créatifs. Merci donc aux programmateurs ou qui sais-je qui ont permis à ce film de trouver un nouveau public en salle et peut-être à d'autres que moi d'ouvrir un nouveau chapitre de découvertes culturelles qui depuis ne s'est pas arrêté.
*Ce n'est pas vraiment une ressortie parcequ'il n'était pas sortie en salles en France et c'est justement ça qui est fou mais bref, c'était plus simple de l'écrire ainsi plutôt que de m'embêter à faire un astérique à la fin de la critique. Voilà.