Ordinaire. C'est le dernier mot qu'on entend. J'ai regardé ce film, que dis-je, ce chef d’œuvre, hier soir avant d'aller dormir. J'entends encore ces dernières paroles et ce dernier mot, accompagnés d'une magnifique BO, qui m'ont bercé toute la nuit.
Avant d'aller plus loin, je vais déconseiller aux personnes qui n'ont pas vu le film d'aller au bout de cette critique afin d'éviter tout spoil même minime.
Je pourrais comme une ordinaire critique, repassé sur des moments, raconter à nouveau cette histoire, ces images aux couleurs désaturés, a ces personnages, ces suspects.
Dès les premières minutes, nous sommes perdus, perdus avec ces policiers, avec Park et son coéquipier. Ces scènes avec Baek qui nous donne cette boule au ventre, parce qu'il faut absolument un coupable, on ne sait plus où regarder, on ne sait plus quoi chercher, alors on reste là et on attend le prochain meurtre, on reste perplexe comme le personnage de Seo, on a presque envie de croire aux techniques de Park qui sont à la fois ridicules et marrantes mais surtout tristes. Triste d'en arriver la, triste de n'avoir plus aucun repère.
Malgré cela, on arrive tout de même à avoir quelques indices, des pistes, et on n’est pas obligé de tout inventer.
La pluie, le rouge, la musique à la radio... Une fois ces éléments mis à jours, ils ne sont plus valables, les victimes ne portent plus de rouge et pour la dernière il ne pleut même pu, on ne conserve plus que la musique et la signature du meurtrier.
A ce moment précis, Seo, le seul personnage qui nous donnait de l'espoir, celui en qui on voulait croire depuis le début, finit par craquer et on assiste à un changement de tempérament, voir même de rôle entre nos deux protagonistes. C'est aussi à ce moment la que tout s'effondre avec cette musique qui nous entraîne dans cette chute.
On termine enfin par cette scène encore plus bouleversante que les autres, cette scène avec cette fillette, cette scène où tout a commencer. Cette fin qui nous est déjà annoncée après la course poursuite, lorsque le pervers se fond dans la masse et n'est qu'un simple ouvrier. Cette scène aux couleurs plus vives, cette scène remplis d'innocence, cette scène qui nous annonce que la réponse a toujours été la sous nos yeux, dans les choses simples, cette scène où ce mot si anodin prend un tout nouveau sens, ce mot qui était là en filigrane sur chaque scène, chaque image durant 2h. Cette fois, c'est nous que Park regarde dans les yeux, c'est en nous qu'il essai de lire et cherche une réponse.
Je n'ai pas la foie ni la patience de dire ce que j'ai ressentis à chaque moment de cette œuvre, il y a tellement de chose que je n'évoquerai pas, pour laisser quelque chose d'inachevé comme cette enquête, pour rester désordonné et perdu, pour laisser cette critique ordinaire.