A l'annonce de la sortie de MIB 3, j'avais un excellent souvenir des deux opus précédents. Ouais, Men In Black, ce truc devenu tellement culte qu'on peut faire comme Madonna et ne garder que l'abréviation, les deux mecs en costard, le black rigolo et le papy qui tire la tronche, ouais ouais, bonne ambiance, le rap du générique, les nineties, tout ça.
Il faut dire que j'avais pas vu les deux films depuis 10 ans. Le temps passe, la mémoire s'efface, on devient gâteux. Alors j'ai eu la brillante idée de me mater tout ça quelques jours avant de bouger mon boule au ciné. Rafraîchir mes neurones, histoire que je débarque pas en confondant J et K.
Résultat des courses :
1) Ca a TRES MAL VIEILLI. TRES MAL. TRES TRES MAL.
2) On réalise soudain que les effets spéciaux ont été faits sous Windows 95.
3) C'est pas drôle.
ET OUI. C'EST PAS DRÔLE. Le vieillot du film contamine et ronge les running gag comme un vilain staphylocoque : il faut dire que quand Will Smith balance une vanne à un "alien" en carton pâte on a un peu de mal à resituer le réalisme de la scène.
En sortant de MIB3, outre le fait que ce soit un film divertissant, cool, pas compliqué, et vraiment, VRAIMENT tout public, une autre chose m'a frappée.
C'est la pauvreté du scénario.
Quand on y réfléchit, un seul MIB pourrait être facilement résumé à un épisode de 25mn qui passerait en scret sur NT1. Et bien c'est l'impression exacte que ça m'a donné. En une semaine et trois films, je venais de voir 3 épisodes d'une série cool mais tout juste bonne à occuper une après-midi. Pas de grosse intrigue, des blagues redondantes aux trois épisodes, une évolution pas très édulcorée de la relation entre les deux personnages principaux... enfin bref. Un truc cool mais pas marquant.
C'est donc pour ça que je descends la note de ce film assez bas. Parce que dans 10 ans (quand ils sortiront MIB4), je me souviendrai des deux mecs en costard, du neurolazer, peut-être même d'Andy Warhol, mais l'intrigue générale aura disparu, signe que le scénario n'était finalement là que pour entretenir le mythe de ces deux mecs en noir. Un vague rappel tout juste divertissant.
Je réserve quand même quelques points pour Will Smith qui reste toujours aussi frais, pour TLJ et sa tronche de 4m de long, pour l'halluciné cosmique et pour mon dégluti ému dans le quart d'heure de la fin.