Ayant connu un succès mondial en 1997, le premier Men In Black s’est montré comme une incontournable référence de la science-fiction comédie et une surprise inattendue pour son univers étonnante avec l’immigration de toutes sortes d’aliens et les services d’une police intergalactique. 5 ans plus tard, un second opus est affiché sur les grands écrans du cinéma et reprend, point par point, la même recette cinématographique. Des gags drolatiques, une galerie de créatures plus ou moins encombrantes, une menace à ne pas prendre à la légère et des agents en pleine forme, les critères les plus fondamentaux de cette franchise répondent bien à nos attentes. Une nouvelle aventure est écrite, elle met un peu près en place le même scénario que celui du premier, tout en mettant en action notre duo d’agents vêtus de costards noirs chics préférés face à une nouvelle menace galactique.
Le plaisir aurait pu être le même que celui de la précédente production mais cette suite est victime d’un manque d’enrichissement de bonnes idées et d’un sens du spectacle pas aussi approuvant que le premier film. Elle souffre malencontreusement du même syndrome que celui de la plupart des suites. Le fait de voir l’agent J reformer son ancien partenaire, l’agent K, n’est pas aussi méritoire à voir que la même situation dans l’autre production. La relation enseignant-élève n’a pas le même effet sur son public, c’est comme si on revoit le premier mais sans connaître le bonheur de découvrir une révélation cinématographique exemplaire. D’autant que d’autres points ne sont pas aussi bien traités que ceux de la précédente production.
Par exemple, nous avons malheureusement une méchante qui ne dégage pas le même niveau d’humour que Vincent D'Onofrio le faisait dans la peau d’une bestiole pas très à l’aise dans la peau d’un cadavre. Cette dernière, campée par la moyenne actrice Lara Flynn Boyle, dégage une niaiserie un peu dérangeante et une attitude pas très adroite, une actrice peut-être plus jeune comme Halle Berry ou Famke Janssen aurait été sans doute une plus grande satisfaction pour les cinéphiles. Johnny Knoxville est à un peu à la ramasse dans son rôle d’alien pas très futé mais je dois dire que son compagnon serpentin et portant la même tête que son porteur est un atout non-négligeable pour développer une personnalité assez amusante de l'alien. Bien que Rosario Dawson soit agréable et jolie à voir, je trouve qu’elle est inutile et ne tient pas un rôle de grand intérêt, pas autant que celui qui a été tenu par Linda Fiorentino dans le premier.
En plus de ces présences plus ou moins indispensables, les gags ne sont pas aussi bien réglés que ceux du premier, on traîne sur une évolution de personnages pas très passionnante et l’alchimie entre Tommy Lee Jones et Will Smith ne fonctionne pas très adéquatement. Ces deux derniers nous proposent un élargissement de leur univers assez mystérieux et bourré d’êtres particuliers, comme le gros lézard bouffeur de rames de métro et crapahutant dans le réseau métropolitain et souterrain de la ville de New-York. On peut également profiter de quelques moments bien distrayants, de quelques numéros de distraction bien intégrés dans l’histoire et de quelques retrouvailles égayantes comme le directeur MIB interprété par l’imposant Rip Torn ou le vilain carlin grossier Franck, le tout servi par un bon lot d'effets spéciaux assez bien réussit. Un divertissement manquant de qualité et d'originalité mais assez convenable pour le visionner jusqu’au bout. 6/10
- T’as des gosses ?
- Non.
- T’en veux ? RRRRHHHHH...