Peu de temps après "Le Souffle de la tempête" (que ce soit dans la chronologie de la filmographie de Pakula ou dans celle de mes découvertes personnelles), voilà "Starting Over" dans un autre registre surprenant où on n'attend pas forcément le réalisateur de thriller politique à succès des années 1970. Le morceau est peut-être encore plus imposant dans le gosier ici puisqu'il est question de comédie romantique — c'est comme ça que le film est présenté mais perso je trouve qu'on est plus du côté du mélodrame romantique, c'est pas hyper gai comme film — d'une part, et d'autre part de Burt Reynolds dans le rôle principal du mari quitté par sa femme, tombant amoureux d'une autre femme avant que son ex-femme ne revienne pour lui remettre le grappin, et finalement repartir une dernière fois... Promis, c'est le dernier aller-retour.
Je dois concéder ne pas trop avoir saisi l'intérêt de "Merci d'avoir été ma femme", les atermoiements de Reynolds étant assez peu engageants et les deux pôles féminins face à lui étant d'un intérêt très hétérogène : Candice Bergen la femme qui lui fait des misères et avec qui il forme un couple sur le déclin, et Jill Clayburgh qu'il rencontre après s'être installé chez son frère (psychanalyste...), beaucoup plus fragile et sortant d'un parcours sentimental proche du sien. On comprend que les enjeux se situent autour du dilemme qui se pose à lui comme l'éléphant au milieu d'une pièce, tout ça n'est pas hyper finaud et en un sens ce film semble annoncer toute une bibliographie de comédies romantiques tristes sorties aux États-Unis dans les années 1980. Le film adopte une tonalité sérieuse un peu plombante à mon goût, et qui ne parvient jamais à embrasser la veine mélancolique comme il entend le faire, sur le thème de l'homme seul avec lui-même à la poursuite d'un bonheur tout illusoire.