Critique de Mes nuits sont plus belles que vos jours par Quantum
Quel ennui...
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le 18 mars 2013
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Mes nuits sont plus belles que vos jours... Certainement le film le plus audacieux de l'Oeuvre exaltante et exaltée du grand Andrzej Zulawski. Ce film-poème, inondé d'un charme infini et d'une tendresse désarmante, marque la seconde collaboration entre le réalisateur et son actrice fétiche : la somptueuse Sophie Marceau.
En véritable concerto calembourgeois ce film pour le moins méconnu dans la carrière du cinéaste s'avère pourtant symptomatique de son style inimitable : osé, sexué, porté en abîme au gré d'incessantes références littéraires et cinématographiques ledit film s'avère d'une grande et réjouissante radicalité. De moindre frénésie que son chef d'oeuvre L'Amour Braque ce petit joyau d'écriture fait surtout figure d'exercice de style purement désintéressé, a fortiori très personnel : outre le personnage d'homme mûr incarné magistralement par Jacques Dutronc - potentiel alter-ego du cinéaste - le travail effectué sur la langue française et sur la dramaturgie témoigne du soin particulier que porte Andrzej Zulawski à construire une Oeuvre à la fois baroque, virtuose, orale et redoutablement cohérente d'un film à l'autre. Si le jeu sur les mots et les associations verbales tournent rapidement au système l'audace est totalement assumée par le réalisateur.
Mes nuits sont plus belles que vos jours est de ces films à revoir et à maturer, supportant très bien la redécouverte et l'analyse filmique. Sur le plan de la technique Zulawski cherche davantage à mettre en valeur l'essence même des sujets qu'il filme plutôt que leur environnement, perdant en esthétisation ce qu'il gagne en authenticité. Le grand Jacques et la muse-Marceau portent en grande partie la charge poétique de ce film tout sauf apathique. A voir absolument.
Créée
le 21 déc. 2015
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