L'amour est un sport de combat
Il t'oblige à te rouler dans la boue, à te foutre du sable partout, à te taper la tête contre les murs. Il est question de ceinture, de tapis, d'escalier, de banc. Des objets qui ne remplissent pas leur rôle : un piano désaccordé, un appareil photo qui ne déclenche pas (il sera vainement question de régler les choses avec le Père). Des gens qui sont constamment dans le contrôle mais qui veulent se battre pour (se) prouver des choses. Une passion qui fait mal, qui fait faire des choses insensées au corps et à l'esprit. Il faut voir l'enchaînement des scènes de saillies verbales (très crues) et des scènes de corps à corps qui laissent des traces aux personnages, aux acteurs et aux spectateurs.
Il n'y a pas de fioritures : les coups sont portés, les corps volent, se soulèvent, se tordent, subissent, encaissent, s'entrechoquent et s'emboitent en dernier recours.
Mes séances de lutte est un film que j'attendais depuis longtemps. Parce que Jacques Doillon, parce que Sarah, parce que le sujet original, parce que l'affiche superbe.
Parce que Jacques dans son meilleur, parce que Sarah absolument renversante, parce que le sujet très bien traité :
"Mes séances de lutte" est mon dernier gros coup de coeur cinématographique.