Mesrine - 1ère Partie : L'Instinct de mort par Aurélien Boucher

L'INSTINCT DE MORT est le premier volet du diptyque MESRINE, racontant l'histoire vrai du criminel Français Jacques Mesrine, en s'inspirant du livre autobiographique de ce dernier.
Ce premier volet réalisé par Jean-François Richet est vraiment excellent, et fait partis des meilleurs films Français de genre.
Cette première partie retrace la vie de Jacques Mesrine durant les années De Gaulle, on retrace son retour de la guerre d'Algérie, les différents relations qu'il a eu au point d'avoir trois enfants, son début dans le crime avec "le milieu", ainsi que ses actions criminelles au Canada. L'histoire de ce film est vraiment captivant et prenant en mélangeant parfaitement les genres que ce soit le biopic, le film noir et le film d'action. Jacques Mesrine est très intéressant à suivre, que ce soit ses relations avec les autres (notamment son rejet de ses parents au début, j quand il reproche à son père ses actions pour "Le travail Obligatoire") et surtout son début dans la criminalité. Dans ce volet, Mesrine n'est pas encore le criminel qu'on connait, vu qu'il est encore jeune et hésite encore entre la vie normale et la vie criminelle, ce n'est qu'à la fin qu'il commence à devenir le criminel solitaire, avant d'être l'ennemi public numéro 1 lors de son retour en France. On a de l'attachement et de l'empathie pour le personnage, même si le film assume que c'est un anti héros violent et immoral, que ce soit ses activités criminelles comme les braquages ou le kidnapping au Canada, où son comportement violent envers les autres, notamment le moment où il pointe son arme dans la bouche de sa première femme. Le film contient aussi des superbes scènes d'actions digne d'un film hollywoodien, surtout l'assaut final contre le pénitencier. Et l'une des plus grosses qualités du film, c'est Vincent Cassel dans le rôle de Mesrine. C'est un des meilleurs rôles de sa carrière et arrive à donner parfaitement vie à se criminel dangereux, même si il n'est pas encore au sommet de son charisme vu qu'il n'est pas encore l'ennemi public n'1. On a aussi d'excellents seconds rôles comme Gilles Lellouche et Gérard Depardieu.
La réalisation de Richet est excellente, avec d'excellents plans séquences à certains moments et à de superbes scènes avec une division de l'image (comme au tout début du film en 1979 où le moment où on suit en même temps le collègue de Mesrine dans une station et l'homme enlevé entrain de ramper dans l'appartement). On est servi niveau violence et la réalisation nous livre une superbe ambiance violente et glauque, surtout dans la partie où Mesrine est torturé lors de son isolement au pénitencier. On ressent beaucoup d'ambition, avec une superbe reconstitution historique et un changement plaisant de lieux, en allant carrément dans les déserts de l'Arizona. Ajouté à cela un film faisant des référence historiques de son époque, comme l'organisation O.A.S où la phrase de De Gaulle repris par Mesrine : "Vive le Québec libre !". La musique aussi est excellente.
Un excellent film Français, avec un style hollywoodien et qui assume d'être un film sur un criminel. Affaire à suivre dans le second volet du diptyque où Jacques Mesrine est L'ENNEMI PUBLIC N°1.