Métamorphoses par Quintin Leneveu
Ayant déjà expérimenté la libre adaptation, "la belle personne" par exemple, Christophe Honoré décide ici de s'attaquer aux "métamorphoses" de Ovide. Il raconte donc très librement les histoires de la mythologies gréco-romaines, mêlant les histoires entres elles, faisant se croiser les personnages d'une histoire sur l'autre, le tout à travers le regard d'Europe. A travers ces petites scénettes, Honoré crée des séquences onirique où n'est que poésies, sexe et métamorphoses. Il profite alors de la liberté visuel qu’entraîne son interprétation pour créer des images splendides, certaines des plus belles de son cinéma, et entraîne le spectateurs dans un univers visuel dense, magique et splendide. Cela ne plaira pas à tout le monde mais, pour peu que l'on rentre dans cet univers si particulier, risque de laisser certaines images graver dans le subconscient de beaucoup de spectateurs.
Côté acteur, si la mise en scène et le début du film peuvent laisser présager du pire, on évite le surjeu inhérent à ce type de film (surtout en France). La plupart des acteurs y font merveille et on retiendra surtout Damien Chappelle qui excelle dans un Bacchus aussi charmant qu'effrayant.
La musique joue une part importante dans le charme du film et Honoré mêle partition classique avec des morceau pop plus léger pour créer une ambiance étrange, à la fois moderne et mythologique, à l'image du film en somme.
Bref, si Christophe Honoré ne livre pas ici son meilleur film, il nous offre malgré tout le plus abstrait, le plus étrange et, visuellement, l'un des plus beau.