Un mec, avec la gueule de Laurent Lafitte, une barbe de trois jours et coiffé comme les One Direction qui serre une meuf dans un champ. Il s'avère que le mec est un dieu, un vrai - Zeus - Roi des Dieux, Dieu des Rois.
Un autre, à peu près du même âge, arborant un look pseudo-anarchiste, vit au bord d'un lac avec toute une armada de meufs à poils qui lui obéit au doigt et à l'oeil. Ce mec aussi est un dieu ; Bacchus, le fils de Zeus.
Adapter une grande oeuvre de la mythologie grecque dans un contexte moderne, des comédiens amateurs et un décor complètement hors sujet était un pari bien culotté.
Mais on va dire que c'est "plutôt réussit".
Un scénario avec une fin plutôt coupé à la hache à mon goût, qui laisse tout de même une impression de je ne sais quoi, là où le mélange de la réalité simple du décor et l'univers à la base mythologique peut susciter un petit malaise.
Le niveau candide des comédiens - amateurs certes, c'est le risque - plombe complètement le charme du film à certains moments. C'est paradoxalement le seul point de beauté dont ce long-métrage peut se targuer, mais il n'empêche que la gêne est palpable.
Un certain manque de crédibilité dû à l'époque où se situe le film ; MAIS toutefois, c'est aussi ce manque de crédibilité qui en conditionne bien toute la joliesse.
Weirdo, but at least, charmed.