Cette vidéo aurait pu faire une excellente installation sonore. Les textes sont très beaux, majoritairement très bien interprétés (on retrouve certaines voix connues du cinéma francophone : Clémence Poésy, Niels Schneider, Nicolas Maury), et se marient avec une musique tantôt expérimentale, tantôt orchestrale. Au début et à la fin, les textes sont chantés, respectivement en allemand puis en anglais. Une piste sonore recherchée, envoutante, émouvante.
Mais le visuel, mon dieu le visuel... Les métamorphoses annoncées par le titre de l’œuvre me sont apparues triviales, glauques, en somme sans finesse aucune. Sans compter que l'auteure s'est prise pour Terrence Malick dans "The tree of life", à tant triper sur les astres et planètes. On avait vraiment pas besoin de ça pour éprouver la dimension spectrale de la vidéo, c'est redondant.
Il est rare que je dissocie à ce point la partie visuelle de la partie sonore, mais sans cette dernière, je n'aurais certainement pas regardé jusqu'à la fin. Ou devrais-je plutôt dire écouter ?