Le début de Meurtre d'un bookmaker chinois a des allures de film de gangsters. On y suit Cosmo Vittelli, un gérant minable d'une boite de strip-tease contraint par la mafia de tuer un bookmaker concurrent.
Cependant, le réalisateur John Cassavetes s'éloigne très vite de la structure classique du film de mafieux pour mieux se focaliser sur la problématique de l'homme ordinaire qui voit ses désirs et ses aspirations être constamment balayés par les événements aléatoires de la vie.
À la mise en scène, Cassavetes filme caméra à l'épaule la lente descente aux enfers de Cosmo, lui permettant de se rapprocher au plus près de ce personnage. Le film enchaîne alors une succession de scènes insolites où la violence côtoie le lyrisme et où le quotidien de Cosmo se transforme en un instant de grâce.