Quelques semaines du parcours tragique d'un patron de club miteux.
Collé au plus près d'un Ben Gazzara magistral, on vit les affres d'un homme, refusant obstinément sa piteuse réalité de looser. Il accélère dans une fuite en avant devenue clairement suicidaire. Une impasse. On se crispe jusqu'au moment de l'impact, puis rien. Il n'y a pas de limite, il est temporairement libre.
Cassavettes filme lentement de purs moments de vérité et nous confronte à nos propres questions existentielles.
Malgré ses gesticulations, ses postures dérisoires, vaines, l'homme n'est pas maître de son destin. ça peut le rendre dangereux, le faire souffrir, ou les deux à la fois. Terrible constat.