Fernandel dans un rôle tragique, c'est toujours assez particulier.
Ici, le film aborde le thème de l'euthanasie, mais aussi le rapport à l'honneur et à la famille. Deux visions s'affrontent au sein d'une même famille. Les uns qui ne pensent qu'aux honneurs et à l'image qu'ils renvoient, avec cette moralité de petit bourgeois étriqué qui ne pense qu'à son intérêt personnel en donnant l'impression de se soucier de l'autre, et Fernandel, intransigeant sur les principes d'éducation reçus de son père, "droit dans ses bottes" quitte à en payer le prix.
Ce film marque par la très grande qualité de ses dialogues. Les textes sont admirablement ciselés, ils transcendent une histoire assez simple. J'avoue que je me suis repassé quelques moments rien que pour écouter certaines tirades. Les mots sont justes et forts, les formulations sont frappantes, c'est du très grand art. Et les acteurs sont à vraiment à l'aise avec leur texte, tout passe très bien.