Aujourd'hui en ce 14 février, il faut un film de circonstance pour tous les amoureux, un slasher cruel et conventionnel, certes mais qui devrait satisfaire plus les amoureux du genre dans sa version Director's Cut/uncut particulièrement gore pour un film sorti un 13 février 1981.
Meurtres à la Saint-Valentin est très représentatif du cinéma d'horreur de l'époque, surfant sur le succès d'Halloween et de Vendredi 13, cette petite série B horrifique canadienne dont le titre est assez évocateur et accrocheur est réalisé par le cinéaste George Mihalka (Scandale, Les Boys 4). A la trame de slasher movie, s'ajoute une histoire d'amour en forme de triangle amoureux des plus ennuyantes dans un cadre original d'un village minier. A quelques jours du bal de la Saint Valentin, les habitants d'une petite ville minière des Etats-Unis sont sauvagement assassinés par un mystérieux détraqué, qui prend un malin plaisir à arracher le cœur de ses victimes. Au casting de mineurs massacrés, Paul Kelman (Gas), Lori Hallier (Blindside, Noël à Snow Falls), Neil Affleck (Scanners), Larry Reynolds (Preuve à l'appui), Don Francks (La Vallée du bonheur, Johnny Mnemonic), Patricia Hamilton (Why Rock the Boat ?), Keith Knight (Class 1984, D'origine inconnue), Cynthia Dale (The Boy in Blue), Alf Humphreys (Rambo, X-Men 2), Jack Van Evera et Peter Cowper.
Welcome To Valentine Bluffs.
Il y a vingt ans, dans la ville minière de Valentine Bluffs, un drame est survenu le soir de la Saint Valentin. Deux surveillants, trop pressés de rejoindre le bal des amoureux qui battait son plein, quittèrent leur poste sans se soucier du niveau de méthane qui ne cessait d'augmenter. Malheureusement, sept mineurs étaient restés sous terre en attendant la relève. L'explosion inévitable qui s'ensuivit les tua tous, sauf Harry Warden, qui sombra dès lors dans la folie. Après un an d'internement, il s'échappa, réendossa sa tenue de mineur, empoigna sa pioche et s'en alla arracher le cœur des deux surveillants responsables selon lui de l'accident. Dès lors, le bal du 14 février fut proscrit. Mais aujourd'hui, les notables de la ville décident de conjurer la malédiction en organisant un nouveau bal. Or, les boîtes de bonbons emplies de cœurs humains commencent à circuler, et les meurtres s'enchaînent. Pris de panique, le maire annule la fête. Déçus, les jeunes du coin décident alors de festoyer dans les locaux de la mine.
Roses are Red,
Violets are Blue,
ONE is Dead,
And so are YOU !
A l'époque de sa sortie, Meurtres à la Saint-Valentin eut quelques problèmes avec la censure de l'époque, qui en cette année 81 était furieuse d'avoir laissé passer le mémorable Vendredi 13. En raison de scènes jugées trop sanglantes, c'est peu dire, l'œuvre fut amputer des meilleures scènes chocs et gores ! Un véritable charcutage dans les règles de l'art. Meurtres à la Saint-Valentin reproduit le schéma classique du Shasher qui met en scène un tueur masqué, très charismatique, un mineur dont la seule originalité est de manier la pioche avec une dextérité chirurgicale. Revu cette nuit en V.O dans sa version Director's Cut/uncut, My Bloody Valentine se regarde avec plaisir malgré le triangle amoureux des plus tartes et d'une enquête policière des plus risibles, bien sûr le long métrage n'est pas un chef-d'œuvre de l'horreur mais il a apporté sa pierre à l'édifice du genre notamment avec des séquences mémorables ; Mabel dans la machine à laver, prélèvement de cœur humain à mains nues, le meurtre du barman et son tirage de corps avec la pioche et pour finir la gonzesse transformée en douche !
Le dénouement final, dans la mine, s'avère ainsi particulièrement réussi dans son suspense à rallonge, car Mihalka sait tirer parti d'un décor pour le moins inhabituel dans le cinéma d'épouvante.
Be my Valentine !
Mabel.