Hasard de la cinéphilie, j'enchaine le giallo Nue pour l'assassin au slasher US early 80's My Bloody Valentine qui, tous deux et bien que de registres différentes, mettent en avant la figure d'un assassin masqué qui sème la mort et la désolation au sein d'une communauté. On y retrouve la même jubilation à créer une iconographie de la mort, et là aussi c'est très réussi. Le film dans son entier est très réussi d'ailleurs. Ce qu'il est intéressant de noter à mon avis, c'est de voir combien un film comme Jaws de Spielberg a influencé une génération entière de cinéma d'épouvante (à entendre au sens large). A priori ce film n'a rien à voir avec, mais pourtant tout est construit à l'identique : une petite communauté est peu à peu décimée par un mal extérieur et clairement identifié, les autorités (maire, police, etc) refusent de communiquer l'information au peuple de peur 1°) de l'affoler, 2°) de compromettre leurs plans (la saison balnéaire d'un côté, la grosse fête de la St-Valentin de l'autre), les héros sont une bande, sont jeunes et se font décimer un à un, la présence maléfique (même si c'est un être humain ici) n'a pas d'autre fonction que de propager le mal... bref, on pourrait continuer longtemps.