HIGGINS HAVEN.
Suite au succès de Vendredi 13 : Le Tueur du vendredi, le producteur des deux premiers épisodes de la saga, le cinéaste Steve Miner (Soul Man, Major movie star) rempile dans la foulée et en 3D avec...
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le 13 sept. 2019
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3
!!! Attention la critique spoil, enjoy !!!
Alors, Friday the 13th Part 3 ou Meurtres En 3 Dimensions en français, est un film américain sorti le 13 aout 1982 et réalisé par Steve Miner, dont c’est la deuxième réalisation après Le Tueur du Vendredi sorti un an plus tôt.
Le Film
Apres le son emblématique « kh-kh-kh ; sh-sh-sh » (qui ponctura comme il se doit tout le film) on nous remontre (encore) la fin du précèdent métrage en guise de préambule, avec le face à face entre Jason et Ginny, dans la cabane de Jason, s’arrêtant au moment où Ginny pourfend le buste de Jason.
Arrive alors le générique d’ouverture avec effets 3D le tout accompagné d’une music disco/horrifique catchy de toute beauté.
Notre histoire commence donc dans une petite épicerie perdue où vivent Howard, qui a visiblement un petit problème de boulimie et Edna, qui elle, a décidée d’endosser le rôle de la parfaite mégère.
Alors que celle-ci suit la fin du Tueur Du Vendredi à la tv, son mari fait la connaissance de Jason (qui passait par la) par le biais d’un hachoir dans le torse. Edna, qui cherche une nouvelle raison pour engueuler son mari, va à sa rencontre et tombera à son tour sur notre tueur qui va lui faire part de sa vision du tricot.
Ailleurs nous faisons la connaissance du Scooby gang, composé du couple Andy et Debbie, ainsi que de Chris et Shelly (LE comique du groupe, qui fera tout pour se faire remarquer à l’aide de mise en scène morbide.) Ils s’arrêtent récupérer leur copine Vera avant de repartir pour ce qui a l’air d’être un weekend de folies
Un weekend sans sexe c’est comme un été sans soleil.
La philo selon Andy.
En route vers leur maison de campagne on découvre que la joyeuse bande comporte également un couple de drogués (ce qui sera leur seul caractéristique) Chuck et Chili.
Ils doivent s’arrêter pour ne pas écraser un vieux fou endormi sur la route qui, comme le veut la coutume n’oubliera pas de leur dire qu’ils sont maudit.
Ils arrivent donc à leur lieu de villégiature, Higgins Haven, une maison au bord d’un lac. Alors qu’ils commencent à s’installer nous découvrons Rick, le petit ami de Chris.
On constate alors qu’ils ne sont pas seuls dans le coin…
Quand soudain un cri se fait entendre. On retrouve Shelly une hache dans la tête… mais non c’est encore une farce de ce coquin qui tente désespéramment d’attirer l’attention sur lui. (Le pauvre est mal dans sa peau et son prénom féminin ne doit certainement pas l’aider, certains parents sont des monstres.)
Chris se fait de plus en plus suspicieuse, elle fait d’ailleurs plusieurs allusions à des évènements traumatisant qu’elle aurait vécus quelque temps auparavant.
Vera et Shelly partent faire un ravitaillement en ville où ils feront face à une bande de motards loubars.
L’altercation débouche sur une rivalité naissante qui aura des conséquences.
On a eu un léger malentendu avec un gang de motocyclistes féroces !
Shelly, qui a le sens de la formule.
De retour au lac Rick et Chis s’éclipsent d’un côté tandis que Debbie n’arrête pas de chauffer Andy.
On constate que nos amis bikers ont retrouvés notre bande de jeunes et se mettent à siphonner leur vanne dans le but de bruler l’écurie.
Ils vont y pénétrer les uns après les autres pour y faire la rencontre de Jason, d’abord Fox la bikeuse sexy qui finira épingler à une fourche, Loco, qui a curieusement l’accent de Sylvester Stallone qui sera enfourché à son tour et enfin Ali, qui lui, se fera allègrement tabassé la gueule.
A la maison Debbie continue son jeu de chaudasse frustratrice avec Andy (une scène elle l’aguiche puis finalement non mais en fait si…), Les défoncés sont … défoncés tandis que Shelly tente de séduire Vera, sans succès.
De son coté, Chris raconte sa mésaventure passée à Rick. On apprend que 2 ans plus tôt, suite à une engueulade avec ses parents, elle a fui dans les bois et fait la rencontre de Jason qui naturellement l’a agressée. A son réveil elle était chez elle toute déboussolée. (Un petit coup de mou Jason ?)
Alors que Vera papillonne au bord du lac, Shelly lui sort le grand jeu en sortant des eaux revêtu de sa combinaison de plongé( ?), un harpon et un masque de hockey… sans effet. Il par ruminer sa déception dans l’écurie.
Vera voit alors Shelly, nettement plus baraqué, revenir avant de lui tirer un harpon dans l’œil. Et oui c’est en fait Jason visiblement plus sensible aux accessoires de Shelly que ses collègues.
A l’intérieur Debbie nous fait une n-ième référence à Psycho (je commence à penser que ça devient un running gang dans la saga) tandis qu’Andy fait le guignol, ce qui n’est pas du gout de Jason, qui le tue après l’avoir changé en mannequin.
Debbie un peu lasse va pour se coucher quand Jason en pleine crise de nostalgie se dit que ce serait pas mal de faire un rappel au premier épisode, et offre la même mort à Debbie qu’a Kevin Bacon surement en se disant que ça lancera sa carrière à elle aussi. (Non !)
Les défoncés, qui se sont enfin réveillé sont confrontés à une panne de courant. Chuck part chercher les fusibles mais trouve aussi Jason. Chili tombe, quant à elle, sur le cadavre de Shelly, et après avoir admise que, quand même il est vachement bien fait son maquillage de gorge tranchée, est prise d’une crise de panique et nous offre, pour le coup, surement la pire prestation d’acteur qui joue la terreur. Ce qui exaspère Jason au point de l’embrocher avec un fer incandescent.
Chris et Rick reviennent à la maison et se mettent à chercher, feu, leurs amis. Chris perd Rick qui lui trouve Jason qui lui, lui compresse le crane.
Chris est donc la nouvelle Final Girl. Elle constate que Jason est toujours aussi joueur avec les cadavres de ses victimes, elle s’enferme alors à l’intérieur. Jason arrive tout de même à se créer une entrée à l’aide du cops de Rick.
S’en suit l’inévitable duel Chris/Jason, avec une Chris assez combative (qui arrive même à blesser Jason !) duel qui culminera dans l’écurie où Chris s’est cachée. Pas très doué à ce jeu Jason déchaine sa frustration sur le mobilier jusqu’à ce que Chris lui tombe littéralement dessus.
Profitant qu’elle ait le dessus sur Jason (!) elle va alors jusqu’à le pendre!!
Pensant être enfin débarrassée du fléau,…mais comment ? Jason n’est pas mort ! Et en retirant la corde au tour de son cou, enlève également son masque et révèle son visage. Chris reconnais alors son précèdent agresseur.
Elle est sauvée in extrémis par le retour d’Ali (?) à qui on pardonne son retour aussi soudain que forcé par l’apport d’un peu plus d’hémoglobine à l’écran. En effet il se fait couper la main avant de se refaire allègrement tabassé la gueule.
Chris profite alors que Jason soit occupé a bien faire son travail pour lui planter une hache dans le crane. Arrêtant ici le périple meurtrier de Jason.
Chris part finir le film dans une barque au milieu du lac. A son réveil elle constate que Jason n’est pas mort… mais non, ce n’était qu’une hallucination, quand Maman Voorhees sort des eaux (comme son fiston dans le premier film) pour attirer Chris dans le fond... mais non ce n’était qu’un rêve. On finit avec la police qui emmène Chris visiblement passablement perturbée par ce qu’elle vient de vivre.
Le film se termine sur le corps sans vie de Jason, puis un plan intriguant sur le lac… et c’est le retour de la musique disco-horrifique pour le générique de fin.
L'Avis
Alors ? Et bien je ne sais pas si c’est le fait d’avoir été consterné par le précèdent volet, mais j’ai passé plutôt un bon moment devant ce film. Non pas qu’on ait là un chef d’œuvre ni même un bon film, mais il, s’agit surement (pour l’instant) du meilleur film de la série.
Pour ce film, Steve Miner rempile à la réalisation, tout le reste du casting change, pour une équipe plus jeune.
Un premier script est écrit où on devait retrouver Ginny (héroïne du précédent volet) dans un hôpital psychiatrique. Jason devait se mettre à sa poursuite, zigouillant les patients qui se mettraient sur sa route. Malheureusement, Amy Steel qui incarnait le personnage de Ginny préféra partir sur d’autres projets et de toute façon le script re-pompait un peu trop l’intrigue de Halloween 2 de Rick Rosenthal. Donc l’idée est abandonnée et un nouveau script est écrit.
Ce film était censé clôturer la trilogie Vendredi 13 et je ne peux m’empêcher de faire un rapprochement (peut-être hasardeux) à la trilogie Dark Knight de Christopher Nolan. A la base le troisième film des aventures de Batman devait suivre le procès du Joker pour faire une trilogie complète et cohérente. Les événements étant ce qu’ils ont été, ce film n’a pas pu se faire et Nolan a fini sa trilogie avec un film bancal et n’ayant que peu de rapport, je trouve, avec les deux films précèdent.
Ici c’est un peu la même chose. A défaut d’avoir une suite cohérente, on a là un film très artificiel.
Plus de camp de vacances, de moniteurs, c’est à peine si la présence du lac peut laisser entendre qu’on se trouve au lac Crystal.
Le film se sent même obliger de justifier maladroitement la présence de Jason par une précédente rencontre entre Jason et Chris.
Le film ne s’embête donc pas de caractérisation pour se concentrer sur ce que le publique attends : des morts !
Pour ce qui est du film en lui-même, déjà je ne suis vraiment pas fan qu’on me remontre toute la fin du film précèdent en guise de prologue. Même si, pour le coup il semble oublier (renier ?) la séquence finale du Tueur du vendredi, que j’avais trouvé assez absurde.
Ensuite on retrouve, comme d’habitude dans ce genre de film, des acteurs a la ramasse (non mais c’est quoi cette crise de panique de Chili..?) des personnages creux(le vieux fous, le couple de drogués…)
Cependant, certains personnages sortent du lot. D’abord, bien évidemment Chris, mais bon, c’est la Final Girl, c’est bien souvent le seul personnage qui est un peu développé dans ce genre de films. Donc rien d’original de ce côté si. (J’ai même trouvé le personnage de Chris un peu faiblard, j’avais préféré Ginny.) Non, la vraie nouveauté viens avec le personnage de Shelly, qui malgré son prénom absurde, nous propose un personnage plus profond que seulement le petit gros rigolo. Son complexe d’infériorité, qu’il doit notamment surmonter face aux bikers ou quand il tente de séduire Vera, et ces tentatives d’attirer l’attention (même si ces gag sont un peu lourdingue) le rendent plus attachant que les autres.
En surtout, Jason est finalement complet avec son masque de hockey si caractéristique qui deviendra son emblème et qu’il ne quittera plus par la suite.
Ils sont bien naturellement plusieurs à revendiquer la paternité de l’idée du masque, mais la petite histoire veut que ce soit Martin Jay Sadoff, superviseur des effets et grand fan de l’équipe de hockey des Red Wings de Detroit, qui en soit à l’origine.
Le film comportent encore pas mal d’invraisemblances comme par exemple une ellipse dans le flashback de Chris, bienvenue quand on ne sait pas comment finir une séquence. Ou bien encore le retour bien curieux du personnage d’Ali (mais il apporte un peu plus de sang donc on ne lui en veut pas trop)
Le film est aussi curieusement très pudique, c’est à peine si un téton est visible à l’écran.
Par contre on est heureux de voir que ce nouveau volet des aventures de Jason comportes plus de meurtres, assez variés et surtout, redevenus plus gore. Plutôt bien mis en scènes, c'est le point fort de cet épisode.
Cote mise en scène, on reste assez classique même si il y a du mieux. La menace de Jason est mieux rendu par plus de suggestions de sa présence. L’atmosphère global est assez bonne et un climat d’angoisse arrive même à se faire sentir par moment, appuyé par la musique de Harry Manfredini (rescapé de la franchise) que je trouve plus efficace ici que se le précèdent volet.
Certaines idées sont vraiment bonnes, comme le meurtre du pauvre Andy filmé en contre plongé à travers un sol en plexiglass.
Ou encore les clins d’œil, plutôt bienvenu, au premier film : la mort de Debbie identique à celle de Kevin Bacon, le cadavre jeter à travers la fenêtre ou encore l’apparition de Maman Voorhees sortant des eaux à la fin du film. On a l’impression que mère et fils ont inversés les rôles, laissant planer une ambiance fantastique plutôt agréable.
Même s’il reste tout de même des moments maladroits comme le flashback de Chris avec une superposition qui n’est pas vraiment heureuse.
Et on arrive au nouvel ajout d’importance dans ce film à savoir l’utilisation de la 3D. Vrai defi technique pour l’epoqe, on sent bien que la 3D est à la base de l’inspiration de pas mal de séquences de films jouant sur la profondeur de champs.(les morts au harpon, ou à la fourches entre autres, ou bien encore Jason tendant les bras à la camera comme pour attraper le publique…)
Personnellement je n’ai pas eu la chance de le voir en 3D et force est de constater que sur un écran 2D la plupart des plans qui tentent de jouer sur la profondeur sonnent assez artificiel (la scène de jonglage, ou du yoyo) (c’est d’ailleurs encore le cas de nos jours quand les réalisateurs veulent utiliser la 3D sans raisons valables) mais j’avoue que dans le contexte d’un film d’horreur, je pense que certaines scènes doivent être efficaces.
A noté que ce film sera à l’origine d’un revival de la 3D au cinéma (avec des films comme Amityville 3D : Le Demon de Richard Fleischer ou Les Dents De La Mer 3 de Joe Alves), avant de retomber dans l’indifférence jusqu’à son retour dans les années 2000
Finalement on a un film, certes artificiel, mais plus direct et efficace qui gère mieux ses effets et son ambiance oppressante, et faisant la part belle aux meurtres, moteur de cette franchise. Et d’ailleurs le film fut un nouveau succès. Pour un budget initial de 4 millions de dollars (soit 4 fois plus que le précèdent volet !) il rapportera plus de 34 millions aux Etats-Unis. Détrônant même l’E.T. de Spielberg de la première place au boxoffice.
Et même si le film était sensé clôturer les aventure de Jason, les producteurs ne vont pas attendre longtemps pour mettre en chantier une nouvelle suite.
A suivre donc.
Body Count : 13 (en net progrès, Encouragements)
L’Avis des autres :
Allociné : 2.4/5 (499 spectateurs)
Senscritique : 5/10 (725 spectateurs)
IMDB : 5.7/10 (35 000 spectateurs)
Rottentomatoes : 42% (65 000 spectateurs)
12% (25 critiques)
Recommandations : Halloween de John Carpenter. Ou bien, Scream Girls (The Final Girls) de Todd Strauss-Schulson sorti en 2015. Le film mélange les concepts de Vendredi 13 et de Last Action Hero de John McTiernan. On y voit un groupe d’adolescent se retrouvant piégé dans un film d’horreur type Vendredi 13. Il s’agit d’une gentille comédie, jouant avec les codes du slasher pour mieux s’en moquer.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Les meilleurs films de la saga Vendredi 13
Créée
le 2 août 2017
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