Kill her, Mommy
Je suis le messager de Dieu ! Vous êtes condamné si vous restez ici ! Cet endroit est maudit. Maudit!! Il a une malédiction de mort. Vous êtes condamné ! Vous êtes tous condamnés !! Que le carnage...
le 26 mai 2023
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!!! Attention la critique spoil, enjoy !!!
Alors,Vendredi 13 est un film américain sorti le 9 Mai 1980 et réalisé par Sean S. Cunningham. Un réalisateur qui… euh… un réalisateur. Notamment producteur sur La Dernière Maison Sur La Gauche de Wes Craven.
Le Film
Le film commence en 1958 en nous présentant le camp de vacances de Crystal Lake où va se dérouler l’action de notre histoire, le tout à l’aide d’une caméra subjective, qui se trouvera être les yeux du tueur (Tiens, c’est marrant c’est comme dans Halloween de Carpenter). On retrouve un groupe de monos au coin du feu, chantant la gloire de jésus, lorsqu'un couple se désolidarise du groupe pour s’abandonner à la luxure. Ils subissent alors, le courroux de notre camera tueuse.
De nos jours, on découvre Annie, une sympathique adolescente, qui parle aux chiens et qui fais route vers Crystal Lake pour son job d’été. En chemin elle rencontrera les habitants d’une ville voisine (dont Ralph le fou) qui se chargeront tous de lui rappeler que l’endroit est maudit !!! Enos, le gentil camionneur, accepte de rapprocher notre jeune Annie du camp à condition de bien lui précisé que le camp est maudit !
Par la suite on découvre les autres personnages, Ned le petit rigolo (qui va rapidement devenir Ned le lourd) ainsi que le couple Marcie et Jack (joué par Kevin Bacon) trois autres monos qui arrivent au camp quelques semaines avant l’arrivée des gamins pour achever les finitions.
Ils sont accueillis par Steve Christy, propriétaire du camp et du genre assez autoritaire, ainsi que Alice, Brenda et Bill (joué par le fils de Bing Crosby) trois autres future monos.
Steve a juste le temps de dragouiller Alice dans une tenue très 70’s qu’il doit partir en ville et laisser nos 6 ados à eux même.
Pendant ce temps-là on découvre qu'Annie n’arrivera pas vivante au camp et que donc, elle n'est pas l’héroïne du film. (Tiens, c’est marrant c’est comme dans Psycho de Hitchcock)
Au camp la joyeuse bande n’en fout pas une (avec un petit moment snuff animalier, ou un serpent ne fait pas long feu face à l’assaut de nos 6 braves jeunes gens et leurs blagues assassines)
Ils ne sont dérangés que par l’arrivée d’un policier qui mettra tout en œuvre pour passer pour le parfait connard, avec succès !
"On ne raffole pas des marioles par ici !"
Officier Connard
Ralph le fou refait une apparition pour bien rappeler à tout le monde que le camp est maudit.
C’est alors qu’un orage de type diluvien éclate et le groupe commence à se séparer. Ned le lourd part d’un cote, Bill, Brenda et Alice font un strip-monoploly (?) d’un autre, tandis que Jack et Marcie en profite pour faire du sex dans un cabanon.
Et comme on s’en doute, c’est parti pour le massacre : une gorge tranchée pour Ned, une trachéotomie pour Jack et une hache pour la jolie face de Marcie, complètement spectatrice de sa propre mort !
De son côté Brenda laisse Alice et Bill seuls mais rapidement confrontés à des phénomènes curieux. On entend des cris, on laisse des haches dans les lits, on ne répond pas aux appels, le téléphone est coupé… bref le doute commence doucement à s’installer.
"Tu verras que demain on serra les premiers à en rigoler."
Bill, un peu naïf sur le sort qui l’attend.
Steve, de retour au camp, tombe à son tour sur la camera tueuse, juste avant que le générateur d’électricité tombe en panne. Bill, qui se pose de plus en plus de questions, part le réparer laissant Alice toute seul, faisant d’elle la Final Girl !
Apres s’être dit que ça fait quand même bien longtemps que Bill est parti, elle part à son tour à sa recherche et le retrouve épinglé à une porte. Plus de doute pour Alice, quelqu’un a visiblement une haine viscérale des monos ! Elle se barricade dans un cabanon, et alors que l’on est en train de se demander s’il n’y a vraiment rien de mieux qu'une fourchette à barbecue comme arme, le cadavre de Brenda traverse une fenêtre tel un projectile humain. Ce qui n’est pas pour rassurer Alice.
Elle voit une voiture arrivée au camp, sort appeler à l’aide et nous faisons alors la rencontre de Mme Voorhees et son ravissant pull en laine bleu. D'abord rassurante, Alice commence à avoir des doutes quand Madame Voorhees lui raconte que d’anciens monos seraient responsable de la mort d’un jeune garçon du nom de Jackie. Jackie ? Jackie, sérieux ?
(Oui, car pour un plaisir total, je matte le film en français, et visiblement, quand on traduit un film on peut aussi choisir le nom des personnages comme on veut.)
Bref, s’ensuit une séquence ou Maman Voorhees nous fais un petit dédoublement de personnalité (Tiens, c’est marrant c’est comme dans Psycho de Hitchcock), on apprend quelle est la mère de Jackie et qu’elle ne peut raisonnablement pas permettre que le camp ouvre à nouveau et que de toute façons, ils vont tous payer !
Alice prend alors la fuite, découvre le charmant parcours que Maman Voorhees a pris la peine de réaliser à l’extérieur avec les corps de ses ex-collègues et se rue dans l’armurerie du camp (???)
S’en suit un duel dantesque ou Maman Voorhees nous fait profiter de ses dons d’imitations, tente de tuer Alice a grands coups de claques (!) tandis qu’elle riposte à coup de poêle.
En tout Maman Voorhees sera assommée à trois reprises, sans qu’Alice n’en profite pour en finir. Plutôt noble de sa part.
Le duel culminera sur la plage ou Alice décapitera Maman Voorhees et son magnifique pull en laine, dans une mort paradoxalement très expressive !
Le film se termine avec Alice, dans une barque au milieu du lac, un piano niais en fond quand soudain Joseph Merrick fait un sympathique cameo, en sortant des eaux pour attirer Alice dans le fond, quand re-soudain Alice se réveille à l’hôpital, persuadée que Jason, euh pardon, Jackie est toujours vivant !
"Il est encore la"
Alice encore sous l’effet des tranquillisants
Tin tin tin… c’est fini !
L'Avis
Alors, c’était vraiment pas fou. Mais, je pense que c’est parce que le film a principalement était fait pour de mauvaises raisons.
Sean S.Cunningham sort de deux comédies passées complètement inaperçues, et le succès de Halloween va convaincre notre gaillard que le publique veut du sang et surtout, que ça peut rapporter gros !
A commencer par le titre, qui est le premier élément qu’il va déposer. Avant d’y coller le scripte de Victor Miller initialement intitulé : A Long Night At Camp Blood !
Bon vous me direz qu’avant Halloween il y avait déjà eu Black Christmas de Bob Clark et qu’il n’est pas le premier à miser sur un jour meurtrier. Mais bon on ne peut pas parler de prise de risques, et ça renforce encore l’idée qu’il ne veut faire qu’un Halloween-bis dans tous les sens du terme.
Car tous les éléments du film sont déjà là, un tueur qui va découper du jeune, la caméra subjective, c’est Halloween de Carpenter, Le décor au bord d’un lac, et la révélation final du tueur comme dans les giallo, c’est La Baie Sanglante de Bava, et enfin la fausse héroïne du début, et la schizophrénie du tueur c’est Pyscho de Hitchcock! Secouez bien tout ça et y a plus qu’à tourner !
Car mis à part ça, il n’y a pas grand-chose à sauver.
Le film est ponctué d’invraisemblances, les acteurs sont nul, Ned par exemple est insupportable, on ne sait pas si les jeunes ont 16 ou 10 ans, et, autre exemple, l’intervention de l’officier de police au camp, nous rappelle bien qu’il n’y a que des personnages fonctions, que vraiment personne n’est bon dans ce film, et que les dialogues sont très mal écrit. Non, seule, Maman Voorhees est un peu intéressante. Je ne peux d’ailleurs pas m’empêcher de penser à La Meurtrière Diabolique de William Castle. Mais vraiment, je trouve l’idée de la mère qui veut venger son fils plutôt intéressante et son coté sous-Norman Bates ne me dérange pas trop.
C’est d’autant plus intéressant quand on sait que Betsy Palmer (qui joue le rôle) est surement la seule à savoir qu’elle joue dans une bouse, n’ayant acceptée le rôle, que pour payer les réparations de sa voiture !
Mais tout n’est pas à jeter pour autant. C’est pas non plus un calvaire à regarder, et on sait ce qu’on vient chercher quand on regarde un Vendredi 13. Si on fait l’impasse sur quelques faux raccords, la mise en scène est minimale mais fait le job, iI y a une petite ambiance, le grain 70’s et surtout le point fort du film, ce sont les effets spéciaux de Tom Savini déjà responsable des effets sur le Zombie de George Romero. Car même si on ne voit "que" 4 morts à l’écran, c’est très bien fait.
Et puis malgré tout ce que j’ai dit, j’avoue une légère bienveillance sur ce film. Surement à cause de l’impact qu'il a eu sur la pop culture, le nombre de références fait à ce film. Je pense notamment à la musique « kh-kh-kh ; sh-sh-sh »
Et même si on n’a jamais regardé un Vendredi 13, on a tous déjà vu Jason quelque part !
Et puis j’avoue ne pas avoir passé un mauvais moment en le regardant, tous ses défauts le rendant justes plus comique qu’il ne le voudrait.
Bref on a là un film basique, mercantile et clairement sans aucune intentions artistiques.
Et donc ? Et bien c’est le succès assuré ! Le film cartonne et même si les critiques crient à l’unisson que c’est un navet, le film multiplie par plus de 70 (!) ses coûts de production rapportant presque 40 million de dollars aux Etats Unis pour un budget initiale de 550 000$. Dépassant même des films comme Kramer vs Kramer au boxoffice.
On peut expliquer en parti ça par le fait que comparé a Halloween, on mise ici sur le bigger & loudder ! En effet, au diable la mise en scène signifiante, ici on veut plus de mort et plus trash (le film intègre en effet plus d’éléments gore (Merci Savini)
*(Après, je trouve que, même s’il va un peu plus loin qu’Halloween sur ce point, le film est encore un peu timide. Je ne sais pas si c’est moi, le fait d’avoir vu un bon nombre de films d’horreur, mais hormis 4 morts explicites à l’écran, la plus part sont hors champ ou vite expédiés. Et même le coté racoleur d’habitude typique de ce genre de productions, beh… mis à part 2/3 petites culottes et un nichon, on reste très sage.) Mais c’est peut-être dû aussi à l’époque… je ne sais pas, les épisodes suivants nous le diront surement)*
Enfin ajouté à tout ça le fait que le film sort pour l’été et est largement distribué et c’est banco !
Sean S. Cunningham est content, et une suite est en route !
A suivre donc.
Body Count : 10 + 1 serpent (La Base)
L’Avis des autres :
Allociné : 2.8/5 (1 600 spectateurs)
Senscritique : 5.8/10 (3 600 spectateurs)
IMDB : 6.5/10 (90 000 spectateurs)
Rottentomatoes : 61% (228 000 spectateurs)
59% (50 critiques)
Recommandations : Halloween de John Carpenter, qui comprend les principaux éléments de ce film, mais mieux maîtrisés. Ou bien, Carnage (The Burning) de Tony Maylam, sorti un an plus tard, et qui lui, par contre, re-pompe toutes ses idées de Vendredi 13, mais dans un ton plus fun, plus généreux en fesses et en gore et toujours avec Tom Savini aux effets spéciaux !
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Créée
le 26 juil. 2017
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