maître en dix reuctres

Film assez étonnant pour son temps puisqu'il dénonce en 1982 les manipulations de l'information, opérations sous faux-drapeau, collusions entre gouvernements et terrorisme, etc, le tout avec un ex-James Bond en journaliste star mais intègre en quête de vérités à diffuser.

Le début du film est un peu confus pour tenter de nous montrer qu'on est dans une presque-science-fiction ce qui tend à s'estomper petit-à-petit. Les enchaînements sont un peu frénétiques car l'action est très concentrée et Sean Connery est pratiquement omniprésent: le cameraman aux mille risques sur tous les terrains et l'homme de pouvoir en réunion face au gouvernement et à la cia mais aussi le speaker à succès à la TV...
On est effectivement au début des '80s et le ton est à moitié celui d'une comédie, d'une fiction alors qu'on se rend bien compte aujourd'hui que les guerres-du-Golfe menaient directement au chaos et à l'E.I, auraient de si lourdes conséquences.
M en D nous propose une vision sur les agissements de la cia et le conflit avec Kadafi qui ressemble bien plus que toute version officielle, à une vérité possible.

Si ça apparaît dans un scénar aux débuts un peu futuristes, c'est que "ce sont des histoires", une vision un peu cynique sur la géo-politique par des amuseurs publiques. Donc ce ne peut-être "la vérité", sinon une censure yankee l'aurait interdit ce film, non ? Hein bon! Bref, dans les '80s, ce genre de stratégie cia-hollywoodienne pouvait émerger comme des plus finaudes pour rabattre tout conspi vers le fait qu'il aurait tripé sur ce film, que de là viennent ces rumeurs d'une cia fout-la-merde mondiale.

Sean nous fait un petit plaidoyer one-man-show pour une éthique journalistique mais il n'a pas trop l'air d'y croire, même s'il pousse deux chansonnettes et fait 3 pas de danse en déclamant véhément, le comédien n'était à cette heure plus naïf en matière de ce qui se passe en coulisse.

Cela dit, l'histoire de M en D ressemble étonnamment à ce qui se passe en cet été 2017 entre la Corée du nord et les usa...

Bref, vaut la peine d'être vu, à classer dans un tiroir avec "Network" même si un bon petit cran en-dessous.