Au travers de “Michael Collins”, savant mélange de biopic, de drame, d'histoire(s) d'amour et de film de guerre, l’Irlandais Neil Jordan nous ramène aux heures sombres de l’indépendance irlandaise. Dès le prologue, la violence ne se fait pas attendre et nous voilà sur les barricades de l'insurrection de Pâques en avril 1916. Des ruines de cette énième tentative pour la liberté face au joug britannique depuis 700 ans, s’élève une voix, celle de Michael Collins (Liam Neeson), un jeune “Irish Volunteer”, qui en ce jour, fera fi de la défaite et n’aura de cesse de se battre pour mener son pays jusqu’à l’indépendance en 1922. Il sera aidé dans sa quête de justice par Harry Boland (Aidan Quinn) et Eamon De Valera (Alan Rickman) - futur Président de la République d’Irlande - ses frères d’armes. Hélas, Michael Collins ne pourra rien pour éviter la partition d’avec l’Irlande du Nord, menant à la Guerre civile ! Entre 1916 et 1922, c’est six années d’une histoire hors du commun, ou plutôt de deux histoires - avec un grand "H" d'abord, celle de l’Irlande à jamais en danger, liée pour toujours à l'existance et aux combats de Michael Collins - que Neil Jordan va mettre en lumière. Ce personnage controversé bien évidemment, - héros pour les uns, assassins pour les autres - prendra les traits du grand Liam Neeson - ajoutant ainsi, un autre personnage historique à son palmarès - après Oskar Schindler pour Spielberg et Robert MacGregor dit “Roy Roy” pour Caton-Jones. Dans une posture de révolutionnaire empreint de bravoure et de courage - certainement trop idéalisé, mais tellement charismatique - Michael Collins va symboliser le refus d’un peuple à se laisser gouverner. Au fil du récit et des événements, Collins se fait résistant, puis homme d'État et enfin, officier de la jeune armée irlandaise ! Porté par un excellent casting et une minutieuse reconstitution donnant toute caution historique au récit, “Michael Collins” s’inscrit comme la rencontre d’un homme face à sa destinée, faite de sacrifices, de sang, de larmes, de trahisons et de désillusions, mais aussi d’amour et d’espoir !

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le 30 nov. 2021

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