Hormis la série télé des 60s, la bande-dessinée "Michel Vaillant" n'avait jamais vraiment eu un traitement de faveur cinématographique. Chose réparée en 2003 lorsque Luc Besson décide d'écrire et de produire son adaptation ciné. Une promo dingue, des bandes-annonces alléchantes, un design flambant neuf...
L'adaptation s'annonce comme explosive, prête à relancer vivement l'intérêt pour la BD tout en proposant un film de voitures made in France. Chose réussie, Michel Vaillant s’avérant être au final un très bon film bien réalisé et immédiatement prenant qui n'a rien à envier aux productions américaines du genre. Le scénario, inédit, reste simple voire manichéen mais demeure tout de même bigrement efficace, l'histoire collectionnant les classiques passages de confrontations (verbales ou physiques), de trahisons et de rédemption.
On notera bien évidemment des invraisemblances et des passages exagérés mais le film n'est-il pas adapté d'une bande dessinée fantasque ? La réalisation du fils de pub Louis-Pascal Couvelaire - dont c'est le premier long-métrage -, insuffle un vent de fraicheur à l'univers des Vaillant, ajoutant aux personnages une profondeur travaillée et des scènes d'action dantesques (la course finale s'avère réellement impressionnante). Les acteurs sont quand à eux très convaincants, Sagamore Stévenin en premier : le fils Stévenin arrivant à devenir un Michel Vaillant crédible et attachant bien qu'un peu trop bohème.
Le reste du casting, international, nous présente des personnages tous aussi sympathiques, de l'Allemande Diane Kruger à l'Américaine Lisa Barbuscia (grosse déception du film hélas) et le Sud-Africain Peter Youngblood Hills ("Band of Brothers") en passant nos François Levantal et Phillipe Bas nationaux. Tantôt film d'aventure, tantôt film romantique, tantôt clip uniquement centré sur la beauté visuelle, Michel Vaillant ne m'a pas déplu. Dommage que le succès ne fut pas au rendez-vous, une suite du même gabarit aurait été bienvenue...