Redneck for a dream ?
Non, pas vraiment. Mickey and the bear se veut un film réaliste sur les petites gens d'un petit pays qui s'appelle les États Unis d’Amérique (je ne sais pas si vous connaissez). Réaliste dans les...
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le 25 mai 2020
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Critique pour Le Bleu du Miroir
Pour son premier long métrage, Annabelle Attanasio ausculte quant à elle les mécanismes patriarcaux qui persistent dans une Amérique délaissée en focalisant son regard sur Mickey, une adolescente du Montana soumise à la domination masculine. Sublimant incarné par Camila Morrone, le personnage de Mickey se trouve coincée entre son père vétéran accro aux opiacés et un petit ami qui lui offre comme seul avenir le schéma classique maison-enfant. Elle est alors confrontée à des violences psychologiques, économiques et physiques, mais la réalisatrice ne verse pas dans le pathos pour autant.
Mickey and the bear expose avec clairvoyance comment le milieu social, érigé sur un modèle occidental masculin séculaire, conditionne les trajectoires de vie. Mickey endosse alors, malgré elle, tous les rôles clichés de la femme. Chaque homme qui gravite autour d’elle impose sa vision, générant un tropisme masculin toxique qui l’enferme dans une sphère anxiogène. Jusqu’à une fin libératrice, où Mickey embrase sa propre voie. Annabelle Attanasio livre un premier film authentique et puissant, formant avec sa comédienne un duo remarquable.
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Créée
le 5 mars 2020
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