Disponible sur https://www.france.tv/france-3/micmac-a-millau-des-paysans-face-a-la-mondialisation/3088137-emission-du-lundi-21-fevrier-2022.html
La Ligne Bleue / Micmac à Millau : des paysans face à la mondialisation
Fr3 diffusé le lun. 21.02.22 à 23h01 disponible jusqu'au 23.04.22
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réalisé par : Karine Bonjour, Gilles Perez
Le 12 août 1999, une bande de paysans, agriculteurs et éleveurs, se réunit sur le chantier d'un restaurant McDonald's à proximité de Millau. Avec leurs tracteurs et des outils, ils entreprennent de démonter ce qu'ils dénonce comme un symbole de la "malbouffe" venue des Etats-Unis. Plus qu'un fait divers, cette affaire montre une opposition entre deux visions du monde. D'une part celle d'une alimentation industrielle et standardisée dirigée par des multinationales, de l'autre celle d'une paysannerie attachée à défendre ses terroirs et une manière de travailler proche de la nature et de l'homme.
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Info parue sur https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/aveyron/millau/documentaire-micmac-a-millau-des-paysans-face-a-la-mondialisation-2419249.html
Documentaire. "MicMac à Millau, des paysans face à la mondialisation"
Publié le 16/01/2022 à 09h01
Écrit par Marie-France Guiseppin
Le documentaire retrace l’histoire du démontage du Mc Do de Millau, en août 1999. Un fait divers qui prend des proportions inattendues et devient déterminant pour l'avenir de l’agriculture paysanne en France. Une histoire racontée par Laure Calamy, dans un film de Karine Bonjour et Gilles Perez.
Le 12 août 1999, alors que les tensions alimentaires entre l’Europe et les Etats unis sont prononcées, des agriculteurs et militants aveyronnais se donnent rendez-vous à Millau, sur le parking du futur MacDonald's pour manifester. En guise de contestation, ils démontent le bâtiment du Mc Do en construction, symbole de malbouffe made in USA.
Dès le lendemain, l’évènement prend une tournure médiatique inattendue. Très vite, l’affaire dépasse les frontières des terres occitanes, pour devenir rapidement, nationale et internationale.
Quelques jours après, cinq des manifestants sont interpellés. Parmi eux, le célèbre militant, José Bové. Un bras de fer idéologique s’engage alors entre le Roquefort et le Big Mac. Les éleveurs de brebis ne comptent plus leurs soutiens.
Cet été là, sans le savoir, se joue dans ces terres aveyronnaises, une période essentielle de notre histoire collective. L’alimentation devient en enjeu central et l’évènement fait de Millau, la capitale de la lutte contre la mondialisation.
Un film de Karine Bonjour et Gilles Perez, à voir le jeudi 20 janvier 2022, à 22h50. Une histoire racontée par Laure Calamy.
Une production 13 productions Avec la participation de France Télévisions
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Et paru sur https://www.francetvpro.fr/contenu-de-presse/26072006
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Documentaire inédit
Des paysans face à la mondialisation
12 août 1999. Une bande d’irréductibles éleveurs de brebis se sont donnés rendez-vous sur le chantier d’un McDonald’s en construction aux abords de Millau.
Armés de leurs tracteurs, de pioches et de pelles, ils sont venus démonter ce symbole de la malbouffe made in USA.
Au cœur du parc naturel des grands Causses, c’est un bras de fer idéologique qui s’engage entre le Roquefort et le Big Mac. Un affrontement entre deux visions du monde, dont les répercussions iront bien au-delà des plateaux escarpés de la région.
Qui sont ces paysans, envoyés en prison pour avoir osé défier l’Oncle Sam ? En quelques jours, ce fait divers local va devenir une affaire internationale. Il deviendra le symbole du combat contre une alimentation standardisée qui détruit l’agriculture paysanne à petit feu.
À l’aube du 21ème siècle, à Millau, l’altermondialisme a trouvé sa capitale !
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Extrait critique Télérama
https://television.telerama.fr/tele/documentaire/micmac-a-millau-des-paysans-face-a-la-mondialisation-1-194730373.php
"Critique par Virginie Félix Publié le 15/02/2022
Le 11 août 1999, le monde a les yeux levés au ciel, captivé par le rare spectacle d’une éclipse totale du soleil. Le 12 août, c’est vers Millau, petite ville de l’Aveyron, que convergent soudain les regards. Plus précisément vers le chantier du futur McDo, qu’une poignée d’éleveurs de brebis vient de prendre d’assaut. Les frondeurs en tracteur veulent riposter, façon David contre Goliath, contre la surtaxe imposée par les États-Unis aux produits français après l’interdiction du bœuf aux hormones yankee sur le territoire européen. Dans cette guerre commerciale transatlantique, le roquefort, qui fait vivre trois mille familles du coin, est en première ligne.
Comme le rappelle cette saga savoureuse aux airs de western dans le Sud-Ouest, le coup de poing paysan de Millau va connaître un retentissement inattendu, bien au-delà des frontières du Larzac. Cristallisé par l’incarcération de cinq des producteurs laitiers « démonteurs de McDo », qui suscitent l’adhésion populaire et l’attention de la presse internationale. Parmi eux, un certain José Bové, dont la moustache et le sens du happening crèvent l’écran, et qui s’impose comme la figure de l’irréductible Gaulois en guerre contre la « malbouffe » – mot qu’il fait jaillir sur la scène médiatique. Quelques mois plus tard, au sommet de l’OMC de Seattle, les guérilleros du fromage persillé sont accueillis en héros de la contestation, aux côtés des premiers mouvements altermondialistes. La bataille du roquefort devient dès lors le ferment d’une prise de conscience plus large : celle du manger et du produire local, du retour à une agriculture paysanne rompant avec la frénésie productiviste. Des enjeux plus que jamais actuels et que les Astérix du lait de brebis ont contribué, il y a vingt ans, à placer au centre de la table. ....
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Le NouvelObs : https://www.nouvelobs.com/ce-soir-a-la-tv/20220221.OBS54780/micmac-a-millau-des-paysans-face-a-la-mondialisation-du-larzac-a-seattle.html
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« Micmac à Millau, des paysans face à la mondialisation », du Larzac à Seattle
Ce documentaire raconte le bras de fer idéologique qui opposa en 1999 les paysans du Larzac à l’Amérique du Big Mac. Un affrontement enthousiaste entre deux visions du monde dont les répercussions iront bien au-delà du parc naturel des grands Causses.
Par Anne Sogno
· Publié le 21 février 2022 à 17h00
Quelques mois avant l’été 1999, l’Union européenne a décidé d’interdire l’importation de bœuf américain aux hormones. Fin juillet, les Etats-Unis font connaître la réponse du berger à la bergère : tous les produits français AOP (Appellation d’Origine contrôlée) seront surtaxés de 100 %. Les sanctions économiques américaines soutenues par l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) attisent la guerre diplomatique avec l’Hexagone. En Aveyron, 3 000 familles produisent le roquefort AOP dont les Américains consomment 440 tonnes par an. Au-delà des chiffres, c’est toute une région qui se trouve en danger. Millau se couvre de banderoles contre la surtaxation et, sur le plateau du Larzac, où les éleveurs de brebis et les ex-militants de la lutte contre l’extension du camp militaire ont fondé le Syndicat des Producteurs de Lait de Brebis, on se demande comment marquer le coup.
L’obstination de quelques-uns a transformé un fait divers local en sujet sociétal
Ironie du sort, la multinationale McDonald’s doit inaugurer un restaurant à Millau en septembre. Alors, dans un bar de Saint-Affrique, Chez Tintin, les propositions fusent : pourquoi ne pas le démonter ? Une idée toute bête dont aucun des protagonistes n’imagine les répercussions. Sauf peut-être José Bové. Il entrevoit l’opportunité d’élargir la mobilisation des éleveurs à une frange plus importante de l’opinion publique, déjà marquée par la crise de la vache folle, en la sensibilisant aux dangers économiques et sanitaires de la malbouffe. Le démontage du McDo se fera dans une ambiance de kermesse mais sous l’œil des RG.
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Le journal de Millau : https://www.journaldemillau.fr/2022/02/21/mic-mac-a-millau-diffuse-ce-soir-sur-france-3/
« Mic-mac à Millau » diffusé ce soir sur France 3 21 février 2022
MÉDIAS Ce lundi 21 février, à 23h, France 3 diffusera sur son réseau national le film « Micmac à Millau : des paysans face à la mondialisation ».
Le documentaire de 55 minutes retrace l’histoire du démontage du chantier du MacDo de Millau, en août 1999, et de ses suites, jusqu’au procès de 9 militants de la Confédération paysanne, en juin 2000. Une histoire racontée par Laure Calamy, César 2021 de la meilleur actrice, dans un film de Karine Bonjour et Gilles Pérez.
Le 12 août 1999, alors que les tensions entre l’Europe et les Etats-Unis sont vives (les USA surtaxent le roquefort et d’autres produits agricoles en réaction au refus de l’Union européenne d’importer de la viande hormonée américaine), des paysan·nes aveyronnais·es de la Confédération paysanne se donnent rendez-vous à Millau, sur le parking du futur MacDonald’s, pour manifester. En guise de contestation, ils démontent le bâtiment en construction, symbole de malbouffe made in USA.
Dès le lendemain, l’évènement prend une tournure médiatique inattendue avec l’incarcération de plusieurs paysans et la réclamation de cautions pour leur libération, une première en France. Très vite, l’affaire dépasse les frontières des terres occitanes, pour devenir rapidement nationale et internationale.
Le film est très clair dans son déroulé chronologique, avec beaucoup d’images d’archive et de témoignages qui expliquent le contexte de l’action, sa préparation, son déroulé et ses suites, de l’emprisonnement au sommet de l’OMC à Seattle, en décembre 1999, jusqu’au procès qui rassemblera, en juin 2000, plus de 100 000 personnes dans les rues de Millau !
Un film pour la mémoire, la transmission, la formation syndicale qui a reçu les critiques positives de tous les journaux qui en annoncent et présentent sa diffusion lundi.
A noter que le film sera encore à voir durant une semaine (replay) sur le site national de France 3.
(L’info de la brebis)
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Et Le Monde : https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/02/21/micmac-a-millau-sur-france-3-du-demontage-d-un-mcdo-a-la-fondation-de-l-altermondialisme_6114666_3246.html
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« Micmac à Millau », sur France 3 : du « démontage » d’un McDo à la fondation de l’altermondialisme
Un documentaire épatant, qui emprunte aux codes du western, revient sur la portée mondiale d’un acte militant local d’éleveurs de brebis, en août 1999, pour défendre la paysannerie traditionnelle.
Par Catherine Pacary
Publié hier à 19h30
En cet été 1999, ils sont une poignée d’éleveurs de brebis chez Tintin, un café de Saint-Affrique, dans l’Aveyron, à discuter. Ils veulent marquer le coup, alors que les Etats-Unis, soutenus par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), viennent d’augmenter de 100 % la taxe sur les produits AOC français, dont le roquefort. Or, dans la région, ce fromage fait vivre 3 000 familles.
Ils optent pour le « démontage » d’un restaurant McDonald’s, en construction à Millau, symbole, pour eux, de la nourriture standardisée – destructrice de la paysannerie traditionnelle –, que les Etats-Unis véhiculent. Sans se douter de la portée mondiale que va avoir leur action, comme ils s’en amusent, deux décennies plus tard, devant les caméras.
Micmac à Millau : des paysans face à la mondialisation raconte ces treize mois qui ont transformé un acte militant local en mouvement fondateur de l’altermondialisme. Un film épatant, dont la scénographie emprunte avec humour aux codes du western, sur fond de paysages magnifiques, qui n’ont quasiment pas changé, en vingt ans.
A l’époque, l’imagerie d’irréductibles Gaulois colle à la peau des éleveurs, à cause des moustaches de leur leader, José Bové. Comme ses camarades de la Confédération paysanne, il est rodé à la contestation depuis qu’ils se sont opposés, durant la décennie 1970, à l’extension d’un camp militaire dans le Larzac. Mais lui parle parfaitement anglais, après avoir vécu en Californie avec ses parents, chercheurs invités à l’université de Berkeley, de 1956 à 1959. Cela va servir.
Soutien populaire et politique
Détaillé presque minute par minute, le jour J du 12 août 1999 n’a laissé que de bons souvenirs aux protagonistes, y compris à Jacques Godfrain, alors député et maire RPR de Millau. Le relais médiatique est inespéré, exagéré même. La dépêche AFP du jour évoque non un « démontage », mais un « saccage » et 1 million de francs (environ 150 000 euros) de dégâts, ce qui va tout changer.
Le 17 août 1999, les éleveurs sont arrêtés. Ce sera plus rocambolesque pour José Bové, qui va encore se distinguer en refusant, dans un premier temps, de payer sa caution. Parallèlement, le jusqu’au-boutisme judiciaire leur assure un vaste soutien populaire et politique. Jack Lang leur envoie un chèque.
Le deuxième round se déroule à Seattle (Washington), où se réunit pour la première fois la toute nouvelle OMC, fin 1999. Là encore, le documentaire montre bien comment hasard et habiletés se mêlent pour aboutir à ce 24 novembre 1999, que l’histoire retiendra comme le jour du premier mouvement de la contestation mondialisée.
Retour à Millau, où le procès s’ouvre le 30 juin 2000 : l’arrivée des accusés en charrette fait son petit effet. Dans la salle, la défense a fait venir des éleveurs du monde entier pour dénoncer la mondialisation. A l’issue des deux jours d’audience, une foule impressionnante est présente, aussi pour assister au concert de Francis Cabrel, Zebda, Noir Désir. C’est gai, bon enfant. « Finalement, on avait raison », souligne Léon Maillé, éleveur de brebis « de père en fils ».
Catherine Pacary
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Et sur https://www.leprogresstaffricain.fr/actualite-3372-mic-mac-a-millau-un-film-document-sur-l-engagement-local
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Par Le Progrès Saint-Affricain
Le 11 janvier 2022
3 Prods et la mairie de Millau font découvrir en avant-première le film de Karine Bonjour et Gilles Perez, « Mic Mac à Millau, des paysans face à la mondialisation », vendredi 14 janvier à 20 h 30 (*) au cinéma de Millau. Entrée libre.
« Un film document qui montre que l’engagement local peut avoir un impact global », peut-on lire dans le dossier de presse. Cette avant-première sera suivie d’un débat en présence des réalisateurs, de témoins du film et de la narratrice du film Laure Calamy (Dix pour cent, Antoinette dans les Cévennes, César de la meilleure actrice 2021). José Bové et ses compagnons de lutte devraient également être présents.
Le pitch
« 12 août 1999. Une bande d’irréductibles éleveurs de Brebis se sont donnés rendez-vous sur le chantier d’un McDonald’s en construction aux abords de Millau. Armés de leurs tracteurs, de pioches et de pelles, ils sont venus démonter ce symbole de la malbouffe made in USA. Au cœur du Parc naturel des Grands Causses, c’est un bras de fer idéologique qui s’engage entre le Roquefort et le Big Mac. Un affrontement entre deux visions du monde, dont les répercussions iront bien au-delà des plateaux escarpés de la région. Qui sont ces paysans, envoyés en prison pour avoir osé défier l’Oncle Sam ? En quelques jours, ce fait divers local va devenir une affaire internationale. Il deviendra le symbole du combat contre une alimentation standardisée qui détruit l’agriculture paysanne à petit feu. À l’aube du 21e siècle, à Millau, l’altermondialisme a trouvé sa capitale ! »
Les réalisateurs
Gilles Perez a travaillé en tant que reporter pendant 15 ans pour Radio France Internationale. Lauréat du prix Bayeux des correspondants de guerre en 2001, il a réalisé et produit des documentaires et des séries documentaires et est aussi auteur de plusieurs ouvrages.
Karine Bonjour est auteur et documentariste. Après des études artistiques, elle débute sa carrière à la Maison de la Radio dans les années 90. En 2000, elle s’installe à Marseille, lance Radio Baumettes et prend en charge des étrangers victimes d’esclavage. En 2005, elle bifurque vers la production audiovisuelle pour la télévision et les musées. Elle a écrit et réalisé plusieurs documentaires et séries documentaires. Karine Bonjour est également l’auteur du livre Rue d’Aubagne, paru en 2019.
« Mic Mac à Millau, des paysans face à la mondialisation » sera diffusé sur France 3 Occitanie, jeudi 20 janvier à 23 h et sur France 3 National en février-mars à l’occasion du Salon de l’agriculture.
(*) Réserver votre place avant le 12 janvier à l’adresse suivante : https://bit.ly/mic-mac-a-millau. Pass sanitaire obligatoire.
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Et paru sur https://theworldnews.net/fr-news/micmac-a-millau-un-documentaire-inedit-sur-la-lutte-paysanne-contre-macdonald-s-et-la-malbouffe-industrielle
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"MicMac à Millau", un documentaire inédit sur la lutte paysanne contre MacDonald's et la malbouffe industrielle
Co-produit par France 3 Occitanie, le film documentaire "MicMac à Millau" revient sur la destruction en 1999 par des agriculteurs et militants aveyronnais d'un MacDonald's en construction à Millau. Il est projeté en avant-première ce vendredi 14 janvier au cinéma de Millau.
C'était le 12 août 1999. En marge d'une manifestation de protestation contre les sanctions américaines après l'interdiction des importations de bœuf aux hormones, la Confédération paysanne et le syndicat des producteurs de lait de brebis (SPLB) décident de s'en prendre "à la firme phare de la bouffe industrielle", en l'occurrence l'enseigne MacDonald's dont un "restaurant" est justement en cours de construction à Millau, en Aveyron.
L'opération est annoncée lors d'une conférence de presse où est évoquée une manifestation "bon enfant", avec dégustation de Roquefort.
Vers 11h30, ce 12 août 1999, le bâtiment en construction est entièrement démonté, sous les yeux du patron des MacDo de l'Aveyron. En une heure, il n'en reste rien, ou presque. Par contre, l'image va faire le tour des médias. Propulser José Bové en tant que leader de la lutte contre la malbouffe et la défense des paysans. Et faire de l'alimentation un enjeu politique majeur.
Le coût des dégâts est estimé à 120 000 euros. Quelques jours plus tard, quatre militants sont interpellés. José Bové, qui l'apprend par la presse, se rend à Millau où il est mis en examen pour destruction d'une propriété privée et incarcéré à la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone, étant déjà sous le coup d'une inculpation pour destruction d'un champs OGM, .
Le militant refuse sa libération sous caution, moyennant 105 000 francs à l'époque, mais une solidarité internationale s'organise qui permet de réunir les fonds, et même au-delà. José Bové accepte alors sa libération sous caution, il sort de prison le 7 septembre 1999, brandissant le poing face aux très nombreux journalistes venus l'attendre. Une image qui fait le tour du monde.
En 2001, la justice condamne José Bové à trois mois de prison ferme et les quatre autres paysans militants à trois mois de prison avec sursis.
C'est sur cette lutte paysanne que revient le documentaire "MicMac à Millau, des paysans face à la mondialisation", réalisé par Karine Bonjour et Gilles Pérez, avec la voix de Laure Calamy, et co-produit par France 3 Occitanie. Il est projeté en avant-première, ce vendredi 14 janvier 2022, à 20h30 au cinéma de Millau.
Pour José Bové, interrogé par France 3 Occitanie, ce combat est devenu emblématique notamment en raison de l'arrestation de cinq paysans. "Pendant un an", explique-t-il, "entre le démontage et le procès, beaucoup de choses s'agrègent, la dénonciation de la mondialisation devient quelque chose de global, les gens prennent conscience".
On choisit le symbole le plus Américain, à la fois l'agriculture industrielle et la standardisation
de l'alimentation, standardisation d'un côté, AOP (appellation d'origine protégée) de l'autre.
"C'est le début de la prise de conscience des consommateurs qu'une autre agriculture existe", renchérit la co-réalisatrice Karine Bonjour. "Cela démarre vraiment avec le démontage et surtout les suites médiatiques du démontage. Et ça, ça m'a vraiment marquée, voir les Unes de journaux américains ou japonais avec la tête de José Bové : Ils ont démonté le McDo donc ce sont des héros..."
"MicMac à Millau", de Karine Bonjour et Gilles Pérez, sera diffusé sur France 3 Occitanie, le 20 janvier 2022, à 23 heures.
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Publié avant ce documentaire :
Sur https://www.lecourriercauchois.fr/actualite-210397-il-y-a-20-ans-le-demontage-du-mcdonald-s-de-millau-date-cle-de-l-altermondialisme
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Il y a 20 ans, le démontage du McDonald's de Millau, date clé de l'altermondialisme
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Publié le 08/08/2019 à 10h00 - (afp ?)
"Les paysans sont devenus le symbole de la lutte contre la mondialisation": José Bové et quelques-uns de ses camarades reviennent 20 ans après sur le démontage du McDonald's de Millau le 12 août 1999. La moustache a blanchi mais la détermination est intacte. Optimiste, José Bové estime que beaucoup de choses ont avancé depuis: "On peut dire qu'il y a eu une prise de conscience de la société mais la logique du modèle (capitaliste) est toujours là". Il évoque les combats d'aujourd'hui, avec les accords de libre-échange, le "Ceta, l'accord avec le Mercosur, ou la politique de Bolsonaro (le président brésilien d'extrême droite)" Retour 20 ans en arrière: l'été 1999, l'Organisation mondiale du commerce (OMC) vient d'autoriser les Etats-unis à prendre des sanctions économiques contre l'Union européenne qui refusait d'importer du bœuf "dopé" aux hormones. Fin juillet, une poignée d'irréductibles paysans du Larzac ou néo-ruraux, membres de la Confédération paysanne ou du Syndicat des producteurs de lait de brebis (SPLB), veulent mener une action forte pour protester contre la décision de Washington de surtaxer le Roquefort, fromage emblématique de la région. Confortablement installé dans le jardin de la petite maison en bois qu'il a fait construire dans son fief, le hameau de Montredon, José Bové se remémore la réunion préparatoire à cette action, tenue "Chez Tintin", un troquet de Saint-Affrique, près de Millau. "Dans la discussion, très vite, le McDo arrive sur la table. D'un côté, on a le Roquefort, l'une des premières Appellations d'origine contrôlée (AOP) et, de l'autre, on a la bouffe industrielle, le bœuf aux hormones", rapporte-t-il. "C'est parti, comme ça C'était une boutade", se souvient Léon Maillet. Courte barbe blanche et œil rieur derrière de fines lunettes, il ajoute, "mais, il y a des manifestations comme ça qui sont des idées de génie". - "Copains en taule" - Le 12 août au matin, 300 personnes - des éleveurs, paysans, militants de la "Conf", amis ou syndicalistes - se retrouvent sur le chantier du McDonald's de Millau. Sur une estrade improvisée, le porte-parole de la Confédération paysanne, José Bové, prononce un discours qui va "inventer" le combat contre "la malbouffe", un terme emprunté au scientifique français Joël de Rosnay. "McDo est le symbole de ces multinationales qui veulent nous faire bouffer de la merde et qui veulent faire crever les paysans", lance alors le militant à la moustache. Le McDo est démonté et quatre militants interpellés, mis en examen et écroués quelques jours plus tard. José Bové, qui est en vacances, échappe au coup de filet. Il organise son retour, convoque la presse et se présente devant la juge d'instruction. Lorsqu'elle lui annonce son placement en détention provisoire, le militant bravache lui rétorque: "merci Madame, vous venez de nous faire gagner 10 ans". "C'était grave les copains en taule", déclare Jean-Paul Scoquart, un "fils de prolo de la région parisienne" qui, dans les années 1980, s'est reconverti dans l'élevage. Il décide de lancer un comité de soutien. L'argent coule à flot, des chèques arrivent de partout. Et José Bové, touché par le don "d'un syndicat de petits paysans du Texas", finit par consentir à retrouver la liberté en réglant sa caution de 105.000 francs (environ 16.000 euros). Les audiences devant les juges, les procès, l’incarcération de Bové sont, à chaque fois, de véritables happenings, réunissant des milliers de sympathisants. Le 30 juin 2000, Bové et ses co-prévenus comparaissent en première instance à Millau. Un vaste concert est organisé avec Francis Cabrel, Noir Désir, Zebda Plusieurs dizaines de milliers de personnes se pressent dans la cité aveyronnaise. "Le McDo a été le début du mouvement altermondialiste", se félicite Bové. Quand il se rend, en novembre 1999 au Sommet de l'OMC à Seattle, le Frenchy n'est plus un inconnu et peut faire passer son message. "La réflexion sur l'OMC passe par l'assiette. Le Roquefort est devenu le symbole de cette résistance", s'amuse-t-il. "On a pu ensuite montrer du doigt les pesticides, les OGM ", complète Jean-Paul Scoquart.
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avis SC enregistré le 22/02/2022