Critique non-constructive.
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Amateurs de documentaires animaliers, bonsoir ! Car oui, ceux qui ne peuvent pas supporter les documentaires, ce n'est pas la peine d'essayer de se lancer là-dedans.
Microcosmos prend le parti de décrire par l'image, presque sans aucune narration. Mais même si on a peu de connaissances dans le domaine, on peut se laisser bercer par la musique et les images.
Tandis qu'on a aujourd'hui des images toujours plus impressionnantes en ce qui concerne documentaires, notamment grâce à Alastair Fothergill et son équipe de la BBC et leur série Planète Terre, puis plus récemment Notre Planète par Attenborough - séries qui cherchent clairement à nous époustoufler et où la Nature obtient un pouvoir insoupçonné - Microcosmos opte, relativement à son époque et malgré l'utilisation de gros matos, pour un style plus épuré, et finalement beaucoup plus proche de chez nous.
Le film se déroule en France, dans l'Aveyron, et toutes les bestioles que l'on croise nous sont plus ou moins familières. Les bébêtes sont filmées à leur niveau, comme des acteurs (ces bébêtes sont d'ailleurs citées dans le casting), et on voit alors leur monde de leur point de vue : les coccinelles, ou pire les faisans, deviennent de véritables monstres, et la pluie légère un cataclysme incontrôlable.
Par sa narration atypique, Microcosmos suscite la discussion, durant le film, autour des événements qu'il dépeint. Comme rien n'est décrit, il nous fait nous poser des questions sur les modes de vie des insectes. C'est certainement pour cela que le film a inspiré la création d'un parc dédié à l'entomologie, Micropolis, dans l'Aveyron. Grâce à des scènes plus humoristiques, je me suis même surpris à attribuer des voix aux insectes, à la manière de Patrick Bouchitey dans La Vie Privée des Animaux...
Bien que majoritairement filmé avec des caméras macro et donc à échelle d'insecte, Microcosmos nous rappelle parfois notre condition d'homme par des plans plus large, notamment au début du film où un travelling en hélico me rappelle manifestement Koyaanisqatsi, avant de finir ce travelling dans l'herbe. Finalement, bien que le travail sur les transitions ne soit pas du tout le même, Microcosmos est un peu un Koyaanisqatsi des insectes.
Lauréat de 5 Césars (meilleur montage, meilleur producteur, meilleure musique, meilleure photographie, meilleur son), dont la BO oscille entre la composition mystique et la musique concrète, Microcosmos est une sensibilisation à l'entomologie, une ode à la beauté d'une Nature simple, proche de nous, qui s'adresse aux petits comme aux grands.
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Créée
le 14 févr. 2020
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