Film sur l'univers carcéral, sur la déshumanisation, sur le sadisme... tout cela est montré avec talent, sans concession mais sans complaisance. Brad Davis incarne avec brio ce rôle difficile d'un type fragile tombé en enfer par pure naïveté et auquel on ne peut que s'identifier. Les critiques pour xénophobie (voire pour racisme, pendant qu'on y est) ne tiennent pas la route, il n'y a aucun racisme à montrer des gardiens abusant de leur pouvoir, il n'y a rien de raciste à montrer que chez les prisonniers la solidarité n'est pas toujours au rendez-vous et que tous les coups y compris les plus bas sont permis.., Alors que l'on ne nous parle pas de manichéisme ! C'est très bien joué, très bien filmé, sans temps morts et Parker n'hésite pas à nous montrer un aspect peu évoqué dans ce genre de film, la misère sexuelle (à ce propos la scène où Davis se masturbe devant les seins de Irene Miracle est remarquable (il fallait oser !) Quant à la musique c'est du Giorgio Moroder, et elle est magnifique. Un très grand film !