Le sujet tient sur une ligne: un chasseur de primes doit ramener à Los Angeles un ex-comptable de mafieux pour toucher par définition un beau paquet de fric. Midnight run tient ensuite sur le contretemps où comment Jack et Jonathan vont faire connaissance le temps de leur convoyage en commun. Bien sûr, ils seront tour à tour dérangés par la police fédérale, la garde rapprochée du mafieux et Marvin, un autre chasseur de primes aussi sur le coup ( procurant des ruptures de ton géniales).Martin Brest relègue la poursuite au second plan pour tout miser sur les péripéties en cours de route et et donc des dialogues entre protagonistes tour à tour punchy, drôles ou plus émouvants. La sauce prend et vous passez un bon moment, sans vous prendre la tête et en vous laissant embarquer dans cette histoire alambiquée où rien n’est pourtant jamais gratuit. Robert de Niro et Charles Grodin, plutôt taiseux et introvertis en apparence, arrivent à faire ressortir la fougue de leurs personnages réunis par les circonstances mais qui pourraient « être amis dans une autre vie ». Midnight run, bien que sorti à la fin des années 80, tient la route et on n’aura pas boudé son plaisir jusqu’au générique de fin.