Duplicity lights
Il faut un certain temps pour mettre le doigt sur l’emprise générée par Midnight Special. Parce qu’il est accidenté, parce qu’il n’est pas exempt de défauts, le trajet qu’il propose nous embarque...
le 17 mars 2016
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35
Nouvelle pépite de Jeff Nichols, Midnight Special est d'une beauté toute particulière, tant au niveau de la photographie que de l'émotion.
On nous parle beaucoup de l'influence de Spielberg, indéniable, dans la manière de traiter l'inconnu, la relation père/fils ou tout simplement dans la construction de certains plans. Mais Nichols filme avec une sensibilité qui lui est propre. La hard-science n'est pas pour lui et il ne nous explique rien ; d'ailleurs on ne cherche pas à savoir (puis bon, Alton est probablement Kal-El de Krypton, voilà tout). Midnight Special est un peu un film des années 80 avec des préoccupations très contemporaines. Comme dans Take Shelter, Nichols évoque les questions métaphysiques tout en finesse, à travers le thème de la paternité. Avec presque rien de matière narrative, il crée un road movie envoutant, à la fois fantastique et intimiste. Les scènes de nuit sont de véritables chef d'oeuvres de photographie, la musique fonctionne à merveille et Michael Shannon prouve encore une fois qu'il a un talent tout particulier pour transmettre les émotions à travers un regard. Le personnage de Joel Edgerton fait un peu figure de spectateur à l'écran, il n'est qu'empathie pour cette famille si particulière et ne pose pas de questions.
Un bijou filmique, à la fois œuvre hommage truffée de références et expérience unique, résultat d'un pur acte de création.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films avec Michael Shannon, Films vus ou revus en 2016, Les plus belles claques esthétiques et Obsessions esthétiques : 1 - Errances nocturnes.
Créée
le 20 mars 2016
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