Midnight Sun, c'est l'histoire de la jeune Katie Price (interprété par la belle Bella Thorne), une enfant atteinte de xeroderma pigmentosum (ou XP... ou "enfant de la lune" pour les plus poétiques). Maladie génétique incurable et sans traitement, la peau ne fait plus son travail de protection face aux UV: pour faire simple, sa relation avec le soleil c'est comme pour les vampires à savoir mortelle.
Ainsi donc, Katie vit cloitrée chez elle avec son père (joué par l'excellent Rob Riggle), ne sortant que la nuit. Son entourage se limitant à une seule amie, Morgan (avec une Quinn Shephard qui y gagne beaucoup quand elle retire son bonnet), qui est au courant de sa maladie. Et un beau soir, le soir de la remise des diplôme du lycée locale (où naturellement Katie n'ait jamais allé, sa maladie l'obligeant à prendre des cours par correspondance), Katie va croiser Charlie (Patrick Schwarzenegger), le beau sportif du bahut (ben oui, le fiston Schwarzy a un beau patrimoine génétique) et de là, coup de foudre pour une relation de l'impossible...
Bien que le scénario suive un chemin tout tracé aussi classique qu'efficace, il évite cependant de tomber dans de nombreux pièges et clichés. Charlie est certes le beau gosse sportif du bahut, mais il n'en pas intelligent et pas prétentieux non plus. Morgan la meilleure amie et certes là pour soutenir et aider Katie, mais cela ne l'empêche pas de vivre son histoire en parallèle. Quand au père, s'il est naturellement protecteur, il n'est pas le surprotecteur papa poule tout en ayant une forte complicité avec sa fille. Katie quand à elle, bien que vivant enfin le grand amour et étant en pleine adolescence, reste pragmatique et ne fonctionne pas uniquement aux hormones. Bref, des personnages réfléchis qui évite les clichés et les scènes dramatico-romanque habituelle du film pour midinette.
La maladie est plus ou moins moyennement exploitée. Servant de base dramatique et émotionnelle elle ne semble pas si dérangeante et dangereuse que ça pendant une bonne partie du film. En effet, les protections semblent simple entre quelques filtres et le respect de l'heure, les technologies modernes (smartphone, internet dans tous ses usages...) semblant combler une bonne partie de la séparation sociale avec le reste du monde. Il faudra attendre l'inévitable exposition aux rayons du soleil pour que le film passe dans l'émotionnel. C'est à la fois une faiblesse et une force pour le film car il évite de sombrer dans le film purement dramatique et dépressif. La bande son et la discographie du film son sur le même registre : on tape dans les chansons gaies et les ballades romantiques.
Même si la fin reste plus ou moins prévisibles, elle n'en reste pas moins émouvante.