Autant le dire d'emblée, je n'ai pas particulièrement aimé ce Tex Avery : si l'on reconnaît le style inimitable de ce réalisateur de talent ainsi que son côté anti conventionnel, l'histoire narrée ici et les gags présentés ne m'ont pas convaincu.
Il est question de deux vautours affamés qui se disputent la nourriture, en l'occurrence un lapin qui providentiellement se promène par là mais leur échappe du fait de leur incapacité à se le partager. Les deux compères sont déçus, forcément, mais chacun se rend alors compte qu'il y a de la nourriture fraiche plus près qu'ils ne l'avaient jusqu'à présent imaginé... En dépit de leur naïveté, tous deux vont faire preuve de leur imagination pour tenter de parvenir à leur faim, ou plus précisément, pour réussir à se sustenter et subsister.
Les gags sont plus ou moins bons, certains assez moyens. Un des deux vautours est par exemple enfermé par l'autre dans un four cadenassé et deux secondes après, il se retrouve à l'extérieur et met en place un piège contre son collègue : non seulement ça n'est pas réaliste, ce qui n'est pas pour surprendre chez Tex Avery, mais ce n'est pas très cohérent ni très fin. Le genre de gag que je trouve en tout cas décevant.
Ceci étant dit, ce film a quand même un grand mérite, celui de modifier notre vision des vautours et plus précisément de s'inscrire en faux contre la malheureuse réputation de charognards qui leur est faite : non, les vautours ne sont pas que de misérables nécrophages, merci Tex Avery pour avoir insisté sur ce fait incontestable.