Etait-ce un film ou une enclume ? Je ne sais pas encore. On zappera après 15 minutes. A peu près 20 ans de retards sur tous les effets comiques, on enchaînera les moments de malaise et les blagues éclatées, sans que rien ne permette de rattraper le tout. Une écriture des dialogues aux fraises, un humour qui tangue dangereusement entre le beauf et l’ultrabeauf et une intrigue. Pour couronner le tout ? Un ensemble abyssal de clichés (tantôt anti-jeune, tantôt sexiste, tout le monde en prend pour son grade), qui ferait passer Zemmour pour un homme nuancé et réaliste.
Comment ce tournage a-t-il pu se dérouler sans que personne ne puisse dire « attendez les gars, je crois que le film va être pourri » ? On ignore la cible de ce film, on ne comprend quand on doit rire ni quand on doit se pendre. La seule chose que l’on sait, c’est : il faut fuir, et fuir vite. Pas d’enjeu, pas d’humour juste, pas de réalisation intéressante, pas de jeu d’acteur éblouissant. Rien, rien, rien, si ce n’est un grand soulagement lorsque l’on aura pris la seule décision vraiment utile : refermer l’ordinateur, et aller voir ailleurs. J’aime ce cinéma, j’aime m’infliger des films mauvais jusqu’à la moelle, car ce sont ces films qui nous permettent d’apprécier le vrai bon cinéma. Il faut du laid pour apprécier le beau, et c’est aussi vieux que Victor Hugo !