Je ne comprends pas trop pourquoi le film s'est fait éreinter à ce point, du coup j'ai tendance à surnoter un peu.
Clairement, Axelle Lafont signe une basique comédie de vacances, un truc sentimental dans l'air du temps qui ne casse pas trois pattes à un canard, mais perso j'ai plutôt passé un bon moment.
Disons que comme toujours, il vaut mieux être dans l'état esprit adéquat, c'est à dire détendu et sans attentes démesurées, mais dans ce registre "MILF" remplit son contrat.
Les dialogues sont parfois vulgaires, on y parle beaucoup de sexe, mais c'est le principe d'une comédie estivale un peu sexy. D'ailleurs à ce sujet, les amateurs auront l'occasion d'admirer la plastique avantageuse des trois comédiennes principales, en particulier Virginie Ledoyen, dont la plupart des femmes doivent envier le corps parfait de jeune quadra.
Axelle Lafont a quant à elle conservé l'humour, la désinvolture et le franc-parler de ses jeunes années, tandis que la québécoise Marie-Josée Croze m'est apparue plus transparente.
Face à ces trois cougars plus ou moins assumées, le trio de jeunes éphèbes pourra agacer (Matthias Dandois) mais aussi faire sourire à l'occasion (Waël Sersoub) : en tout cas les couples formés pour l'occasion paraissent un minimum crédibles et correctement assortis.
Le gros reproche concerne l'évolution assez inexistante de ces amourettes, de sorte que la seconde partie du film patine et tourne un peu en rond. On remarque alors davantage certains dialogues sans relief et quelques grossièretés évitables.
Néanmoins, cette comédie de mœurs sans prétention n'est pas la bouse annoncée, parvenant à capter l'air du temps en dénonçant dans un sourire les contradictions de notre époque.
Si le film d'Axelle Lafont a fait un flop en France, l'apprentie réalisatrice se consolera avec le gros succès inattendu à l'international grâce à la diffusion sur Netflix.