Le premier minuscule avait été pour moi une véritable révélation sur la bonne santé et l’imagination de l’animation francophone, ce deuxième opus confirme tout le talent de Hélène Giraud et Thomas Szabo.
Pour ceux qui ne connaisse pas, le concept de minuscule est de mélanger décors en prise de vue réelle et insectes en image de synthèse pour narrer des histoires dignes des grands films d’aventures tout en conservant un pseudo-aspect documentaire.
En effet, les protagonistes coccinelles, araignées, fourmis, etc. ne parlent que par bruitage ce qui est incroyable car les émotions sont tout de même là.
Le travail sur le mixage sonore est incroyable chaque action, situation, geste, animal à son bruit propre. Les mouches qui volent font un bruit de moto lancé à plein gaz, les fourmis communiquent en morse en touchant leurs antennes, etc…
Les insectes ont tous leurs personnalités et son globalement attachant, mention spéciale à l’araignée mélomane dépressive qui également un inventeur de génie.
Le film est empreint d’une poésie et d’une inventivité complètement folle.
La séquence d’envol du bateau playmobil à l’aide de ballon rappelant Là-haut est magnifique tout comme l’arrivée dans le nid mystérieux des chenilles urticantes faisant penser à des druides des forets aux antennes bigarrées.
L’animation française à de beaux jours devant elle, merci pour ce petit bijou.