Un homme est hospitalisé à la suite d'un suicide, et sous l'effet de l'anesthésie, revoit des passages de sa vie, où il a en quelque sorte souffert de sa condition de miraculé dans l'enfance.
Miracle à l'italienne est le premier film réalisé par Nino Manfredi, lequel joue également le rôle principal. Par le biais de cette histoire qui est un immense flash-back, on voit que le vie de cet homme ne fut pas facile dès son enfance où, vivant dans un orphelinat, il survécut à une chute durant une communion qui aurait été fatale à n'importe qui, lui conférant ainsi un nom de Saint Benedetti.
Tout sa vie va être marquée par ce miracle, mais lui veut s'en dépêtrer en vivre comme n'importe qui, tout d'abord en s'éloignant de la religion. Il va rencontrer aussi les femmes, en les épiant tout d'abord, puis en léchant une cuisse pour extirper le venin d'un serpent qui a mordu une femme, et enfin sa rencontre avec Dela Boccardo. D'ailleurs, ça fait plaisir de voir des femmes bien en chair...
Pour un premier film, filmé de manière assez étrange au format 1:33, on voit que Nino Manfredi a voulu s'appliquer sur la mise en scène, que je trouve constamment inventive, vue subjective sur une voiture, filtres de couleur sur une chambre, et surtout, bien qu'il le rôle principal, il ne monopolise pas l'écran, laissant aussi de belles prestations aux actrices ou à Lionel Sanders, acteur américain exilé à la suite de la chasse aux sorcières des années 1950.
La découverte du cinéma italien continue de faire ma joie, car il montre un art qui se veut extrêmement critique, contre la religion dans ce film-là, mais en n'oubliant jamais la forme, et je suis du coup curieux de voir le deuxième long-métrage de Manfredi ; un miracle peut-il se reproduire ?