"Mirageman" c'est le premier film de superhéros Chilien. De quoi marquer l'histoire cinématographique de ce pays. Mais en fait, c'est aussi un film d'arts martiaux, puisque notre héros se bagarrent et qu'on a droit à quelques jolies chorégraphies.
Tout est décevant dans ce film. Il y a plein de bonnes idées, mais c'est souvent traîté avec amateurisme.
Le scénario présente de très bonnes idées, tel que le trauma comme moteur narratif et autour duquel l'auteur tournera régulièrement ; ben oui, faut avoir un problème pour devenir un superhéros. Le film est même présenté de façon très réaliste, donc pas comme "Kick ass". La conséquence malheureuse, c'est que le scénariste est obligé d'avoir recours à des dei ex machinae pour sortir son personnage de la mouise. Il y a d'autres défauts : la structure qui manque de rythme, les dialogues mauvais, l'auteur qui insiste trop sur des choses vites comprises. Mais en contre partie, on a de chouettes moments introspectifs et plein de thèmes traîtés dans la plupart des films de superhéros américains mais ici avec un peu plus de justesse (le coup de la télé-réalité, par exemple, est une très belle idée scénaristique assez bien mise en oeuvre globalement).
La mise en scène est toute aussi maladroite dans la façon d emontrer des choses évidentes. Le montage est parfois maladroit. mais si les chorégraphies du début sont à peine convaincante, on a droit à quelques morceaux de bravoure sympathique par la suite : l'acteur principal sait se battre et le réalisateur a décidé de le montrer. C'est agréable. Dommage que ce ne soit pas un peu plus ambitieux à ce niveau-là, car même si beaucoup de plans sont peu intéressants, l'action reste lisible, et voir le bonhomme porter ses coups avec une telle facilité est fascinant. Le jeu des acteurs n'est pas génial mais la nana est plutôt canon. La musique fonctionne très bien. Les textes de la VF sont marrants, mais comme il n'y que très peu de dialogues dans ce film, on n'en profite pas vraiment.
Bref, un petit film de superhéros et d'arts martiaux à la fois sympathique et décevant : sympathique pour ses bonnes idées, décevant pour ses maladresses tant narratives que scéniques.