Un film bien pensé, bien réalisé et bien interprété (avec notamment la grande Hiam Abbass) sur ce sujet bouillant qu’est encore et toujours le problème palestinien. Le propos procède de manière très efficace mais sans effets tape-à-l’œil, par petites touches, en s’appuyant sur quelques images d’archive. C’est l’histoire d’un pensionnat pour enfants palestiniens, fondée par une « mère courage » qui parvint toujours à se tenir en dehors du contexte politique pour donner à ses protégés une éducation digne et exemplaire. Jamais l’auteur ne juge qui que ce soit dans l’exposé de cette cohabitation jusqu’ici impossible. Précisons que ce n’est en aucun cas un film à thèse mais une fiction libre et poétique sur un grand problème humain. En toute fin, on nous rappelle que les accords d’Oslo furent signés en 1993 et prévoyaient la partition du territoire en deux états indépendants, accords qui n’ont toujours pas été appliqués à l’heure actuelle… L’espoir demeure après la vision d’un aussi beau film.