Il s'agit d'un film noir, tourné en noir et blanc, inspiré par la vie d'un célèbre malfrat du début du 20ème siècle : Alphonse Lecroq. Monsieur Lussac est un riche homme d'affaire qui mène une double vie. La nuit il s'occupe d'un cercle de jeux ou se retrouve tout le gratin de la cité. Son surnom est Miroir. C'est le roi de la corruption. Tout le monde profite de ses largesses y compris les hommes aux responsabilités. Mr Lussac est en rivalité avec une bande de Marseille. La confrontation s'exprime sur le ring dans un premier temps puis elle s'envenime ... Cela se termine par un carnage. La fin du film manque de réalisme, dommage. Gabin est très à l'aise dans le rôle de Lussac, un truand cynique tiraillé entre son passé et son présent ambigu. L'affiche du film traduit bien la double personnalité du personnage. A la fin du film on découvre quelques éléments expliquant comment il en est arrivé là. La scène ou il retrouve son ancien comparse est forte. Le changement d'attitude des personnes de son entourage lorsqu'il commence à avoir de graves ennuis est impressionnant. Tout le monde l'évite ou le fuit, même son épouse et le fils qu'il a élevé. Le film repose en grande partie sur les épaules de Gabin. Mais il y a aussi quelques bons seconds rôles, notamment Daniel Gélin dans le rôle du fils Lussac. Le scénario est linéaire, sans réelle surprise. Le rythme du film n'est pas très dynamique mais il y a tout de même un peu d'action, notamment le match de boxe bien filmé.