On adore Kevin Hart par chez nous, et le mot est faible.
C'est simple, une comédie avec Hart en vedette ne se refuse jamais pour qui aime se bidonner comme un malade, et encore plus pour nous qui vouons un certain culte au bonhomme; décemment le digne héritier d'Eddie Murphy et Chris Rock sur grand écran, - et dont la côté à Hollywood grimpe en flèche depuis quelques années maintenant.
Pas étonnant alors de le voir porter sur ses larges épaules, une franchise comique totalement voué à sa gloire.Succès surprise du début d'année 2014 outre-Atlantique, Mise à l’Épreuve premier du nom, pur buddy movie délirant sorti tout droit des 80's, avait non seulement mater la concurrence pendant plus de trois semaines (meilleur démarrage pour un mois de janvier dans l'histoire du B.O. US); mais il avait également engranger plus de 130M$ en fin de parcours, pour à peine 30 de budget.
De quoi asseoir un peu plus le statut de sensation du Hart, et de producteur/acteur avisé d'un Ice Cube ayant déjà fait plié le B.O. avec les franchises comiques Friday et Barbershop.
Sans surprise, et pile-poil deux ans après, les voilà donc de retour avec Mise à l’Épreuve 2, toujours mis en boite par Tim Story mais avec un budget clairement plus conséquent que le film original.
On retrouve donc le méga gaffeur Ben, qui désire toujours autant gagner le respect de son futur beau-frangin James, flic badass mais méchamment efficace.
Et alors que le mariage du premier approche, les deux vont très vite se lancer dans une enquête visant à faire tomber gros trafiquant de drogue de Miami...
Suivant l'adage " Bigger, Better and Faster " de toute bonne suite de série B qui se respecte (à l'instar du tout récent La Chute de Londres), Ride Along 2 en V.O., calque son script cousu de fil blanc sur celui de son ainé - voir même une bonne partie des gags -, pour mieux incarner une suite limitée mais pétaradante et follement jouissive comme tout divertissement comico-policier qui se respecte.
Se jouant pleinement de son manque d'originalité (on notera pourtant l'arrivée remarquée de la bombe Olivia Munn, jolie fliquette badass), la péloche enchaine avec une frénésie follement jubilatoire les vannes potaches et les fusillades/courses poursuites calibrés sans avoir la moindre peur du ridicule; accentuant encore un petit peu plus l'écart évident entre la personnalité mutique et ronchon de James (Cube) et le côté mini grande-gueule de Ben (Hart).
Pour les clients de l'humour outrancier du Hart et des franchises " Cubenne ", c'est de l'or en barre, pour les autres, force est d'avouer que le calvaire ne doit jamais être très jamais loin.
Mais comme on est méchamment client de ce genre de buddy movie dynamique et comique, on adhère parfaitement au concept et tant pis si l'on espérait autre chose qu'une suite aussi convenue; on est déjà prêt dans les salles obscures pour attendre un Ride Along 3 d'ici 2018...
Jonathan Chevrier
http://fuckingcinephiles.blogspot.fr/2016/03/critique-mise-lepreuve-2.html