Docteur cagoule
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le 1 nov. 2017
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Ha ok c'est une allégorie sur le cinéma? Parceque je me suis bien identifié au gamin qui saigne des yeux à la fin.
Un soufflé au goût de Shining pâteux, avec du sucre en poudre crypto Pasolinien. Un donut autosatisfait, malheureusement pas aussi malin qu'il ne se croit.
On appréciera quand même le rendu de sa direction d'acteurs, un jeu 'blanc' par lequel les acteurs géniaux traduisent la névrose du vide existentiel qui traverse leur personnage, qui ressemble à des figurants de leur propre vie. Déréliction de la bourgeoisie américaine, emprisonné de leur conformisme désincarné. Il y a de la violence sèche à la Haneke, de la tentative de symbolisme un peu vague à la Aronovski dans son dernier film aussi (Mother!). Une observation de moeurs hypocrite déjà bien rendure dans Canine, dont ce film partage aussi le même défaut selon moi: sacrifier la signification au désir de choquer. L'emballage, à défaut dêtre inédit, avec ses longs couloirs d'hopitaux vertigineux tout en symétrire obessionnelle à la Kubrick, offre au film l'atmosphere très réussie sur laquelle, malheureusement, tout semble reposer.
À partir de là, difficile d'être crédible en tant que cineaste puisqu'il ne compte que sur cette esthetique pour dénoncer l'hypocrisie bourgeoise! Dans les deux cas, les apparences ne cachent pas longtemps la vraie nature des choses. En tous cas ici - comme dirait mon père, cest "Hey! Regardez comme je descend bien l'escalier!".
Dommage on s'était vraiment régalé avec son Lobster!
*ps/
Si l'un des éclaireurs à une interpétation valide à me proposer, je suis vraiment preneur car j'ai peur d'être passé completement à côté du film, c'est possible aussi (je dois mentionner que mon film favori est Inland Empire, j'aime bien me prendre la tête mais pas qu'on me prenne pour un veau).*
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Créée
le 12 janv. 2018
Critique lue 139 fois
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