Toujours difficile d’appréhender un film d’Alain Guiraudie, et Miséricorde ne déroge pas à la règle. Mystérieux de bout en bout, il installe une atmosphère lourde et pesante, un suspens poisseux qui nous scotche. L’interprétation n’est pas exceptionnelle, surtout Félix Kysyl, qui peine à porter le film. Heureusement, les seconds rôles sont impeccables, apportant profondeur et intensité.
Avec 8 nominations aux César ce soir, la concurrence est rude, et il risque d’avoir du mal à s’imposer. Mais personnellement, j’ai beaucoup aimé. J’en suis ressorti quasiment fasciné, hypnotisé par l’univers unique de Guiraudie. Pour moi, son meilleur film depuis L’Inconnu du lac.