Voilà un film qui a tout pour déranger. On peut le détester parce qu’il se déroule sur fond de miss France en rejet d’Endemol et de cette télévision d’un autre temps. On peut le détester parce que le travestissement est catégoriquement exclu, quoi qu’il advienne et quoi qu’il raconte. On peut le détester sans raison, ou par simple bêtise, parce que « j’aime pas et je veux même pas expliquer pourquoi je dis que c’est de la daube ».
Quand on voit la note moyenne du film, alors qu’il n’est même pas encore sorti, la dernière catégorie semble caracoler en tête.
Libre à nous de nous poser cette question : un homme habillé en femme (avec splendeur, à tel point que toute personne attirée par le sexe féminin en sera troublé) est-il un monstre ? Qu’est-ce qui dérange là dedans ? Celleux qui sont dérangés sauraient seulement l’expliquer ? Non, le monstre se situe ailleurs.
Le monstre est celui qui refuse de voir la beauté où elle est, qu’elle qu’en soit son genre. Le monstre c’est celui qui critique et assassine une œuvre qu’il n’a pas vu par simple plaisir, qui prend de son précieux temps pour anéantir un travail brillant.
Le film est superbe, bien réalisé, magnifiquement joué, fin et drôle, émouvant aux larmes...
Si vous hésitez à aller voir ce film, n’écoutez pas ceux qui hurlent, regardez ceux qui pleurent.