Sacré Tim Burton, on commence bien à le connaître pour ses œuvres cinématographiques mignons et enchanteurs, il a toujours plus d’un tour de son sac pour nous transporter dans des mondes imaginaires et chimériques. C’est carrément le maître absolu du divertissement juvénile, on ne compte plus ses productions abordant de nombreux thèmes tellement qu’il est capable de nous émouvoir au plus haut point et avec n'importe quel contexte.


Avec sa nouvelle production Miss Peregrine et les enfants particuliers, le metteur en scène nous entraine dans un scénario inusuel, où il épuise de nombreux thèmes assez fantaisies pour construire un monde très particulier et assez étrange pour éveiller pas mal notre curiosité. On suit, avec appétence, le parcours d’un jeune garçon qui s’aventure sur une île et tombe par hasard sur un groupe d’enfants dotés de pouvoirs magiques, tous retenus dans une boucle temporelle leur obligeant à vivre la même journée, en compagnie de leur directrice de pensionnat, une certaine Miss Peregrine.


Tous ces derniers vivent ainsi, afin de ne pas tomber entre les mains des sepulcreux, des créatures infectes et bouffeurs d’yeux d’être particuliers. Le genre de scénario que Tim Burton maîtrise sans problème, venant d’un roman écrit par l’écrivain Ransom Riggs. Au premier abord, le film part sur de bonnes bases mais plus on avance dans le visionnage, plus ça devient risible et insipide.


A vrai dire, je ne vois pas trop où est la fibre artistique que Tim Burton faisait l’honneur de la dévoiler dans des fortes productions comme Charlie et la Chocolaterie, Sleepy Hollow ou Beetlejuice. J’avais l’impression qu’il avait un autre artiste derrière la caméra, tellement que je ne sentais pas le sens artistique de Tim Burton dans toutes les scènes de la production. De plus, le scénario n’a rien d’exceptionnel, on ne voit pas un seul brin de nouveauté, c’est majoritairement du recyclage. Heureusement que le divertissement et le côté enfantin se font bien ressentir pendant le visionnage. C’est plaisant, c’est sympathique, c’est reposant mais sans plus.


On retrouve certaines de ses pratiques bien employées dans la production, dont un genre horrifique et un genre fantastique s’entremêlant sans le moindre encombrement mais pas assez surprenant pour que ce ne soit pas inoubliable. En plus, c’est pratiquement trop de bavardages à droite et à gauche, lançant le contexte bien trop tardivement pour nous surprendre. Parmi les acteurs, deux tiennent très bien la vedette.


On a tout d’abord je jeune Asa Butterfield, assez brillant dans le rôle d’un jeune garçon rêveur et jouant son personnage d’une sensibilité magique. Ce dernier est secondé par la plus délicieuse des actrices françaises, Eva Green, se manifestant très adroitement, dans la peau d’une directrice de pensionnant respectable et débordant de charme assez sensuel. Le reste du casting m’importe peu, même Samuel L. Jackson m’a un peu déçu dans le rôle d’un sepulcreux, il a beau avoir une altitude cool mais c’est à tout même se demander ce qu’il est venu faire dans cette comédie fantaisie.


Un casting loin d’être fabuleux, comme certains effets numériques un peu trop abusés selon mon point de vue, nous conduisant dans un affrontement un peu trop gai à mon goût. C’est mieux que son moyen et foutraque Alice aux pays des merveilles mais ce n’est pas aussi remarquable que certains des précédents long-métrages du réalisateur. 6/10



Ton père croit que j'ai pas besoin d'une arme pour les affronter ?


LeTigre

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