Dans mes critiques, je privilégie la spontanéité : je ne choisis pas mes mots, j'essaie de m'exprimer le plus simplement possible en mettant le doigt sur ce qui marche bien ou ne va pas dans un film (à partir de mon humble bagage cinématographique et de l'effet qu'il a eu sur moi).
Passons, Miss Peregrine et les Enfants particuliers est un bon film ( si l'on venait à le comparer avec les derniers films de Burton ) maiiis, il contient quelques incohérences. Etant une férue de desserts, je préfère garder le meilleur pour la fin en commençant par les points négatifs du long métrage.
Petite parenthèse: il faut savoir que j'ai pas lu le livre, donc ne vous attendez pas à des comparaisons entre le matériel de base et le film de Burton. Parenthèse fermée ! Déjà, on en parle du jeu d'acteur d'Asa Butterfield ? Le mec est en constant "pokerface", zéro émotions dégagées par sa petite gueule d'ange, ce qui atténue l'intensité des scènes où on le voit (heureusement qu'il y a les autres enfants pour rattraper le coup). Actions parfois sur expliquées (mais ça peut s'expliquer par le fait que ce soit un film "pour enfants"). Et enfin, dernier point négatif : c'est la fête du slip des incohérences !!!!! (veuillez excuser l'expression quelque peu beauf). Alors là, si j'avais bu une gorgée d'alcool à chaque incohérence j'aurai pu finir ivre morte à la fin de la séance, pour vous dire ! Je ne me rappelle plus de tout, mais les plus ridicules resteront à jamais gravées dans ma mémoire : la première a lieu durant la scène où Jack et Emma sont sous l'eau, dans une épave plus précisément, et où cette dernière (pour évacuer l'eau du bateau souffle de toutes ses forces, et comme par magie toute l'eau disparaît. Mais où va cette flotte nom de Dieu ??? Toutes les issues sont fermées pour qu'il n'y ait plus d'eau justement, mais l'eau qu'il y a à ce moment, où va-t-elle ? Et comment se fait-il qu'il y est de l'oxygène dans cette même pièce, qui quelques secondes auparavant avait été dégorgée de toute son eau ? Le scénariste (Jane Goldman) n'a visiblement jamais pris de cours de physiques. La deuxième (et vraisemblablement la pire) concerne à nouveau cette foutue épave : dans ce qui reste de la salle à manger, on peut voir des squelettes habillés et assis à table !!! Pour faire plus simple : pendant que le bateau coulait, ils étaient tous restés assis là pépère à déguster leur dîner jusqu'à ce que mort s'en suive ! Normalement quand tu es dans un bateau, et que ce bateau est en train de couler la moindre des choses serait de tenter de t'en sortir vivant mais là non, tout le monde garde son calme et se noie assis. Conclusion ? Cette chère Goldman n'a jamais regardé Titanic. La dernière incohérence dont je me souvienne se rapporte à Barron, qui est un "hollow" mais qui (on ne sait pas pourquoi) ne peut pas voir les autres hollows.
Maintenant, place au dessert ! Déjà, on ne voit pas le temps passer tellement l'histoire est rythmée. La majorité des plans est ouuf : (plans sur le pub au Pays de Galles, foyer de Miss Peregrine et jardin, plans sous l'eau, etc). Clins d'oeils à ses anciens films, et à d'autres films notamment à Pirate des Caraïbes (squelettes qui prennent vie), Harry Potter (garçon invisible qui laisse des traces de pas derrière lui), petit cameo comme on les aime vers la fin du film. L'intégration du stop motion à deux reprises donne ce petit côté glauque au film que j'adooore. Et enfin, l'esprit du film en général, la figure de la femme forte et indépendante (Miss Peregrine), l'allégorie où les juifs pendant la seconde guerre mondiale vivant dans la peur constante de se faire tuer sont représentés par les enfants particuliers sans cesse traqués par Barron et ses sbires et enfin la petite touche Burtonesque que l'on peut retrouver dans (presque) chacun de ses films.
Pour récapituler, Miss Peregrine et les Enfants particuliers reste, malgré ses petites incohérences un bon film, surtout quand on le compare aux derniers films de Tim. Je le préconise à tous les fans de la première heure de Tim Burton en particulier, et aux fans du genre fantastique en général.
Voilà, ma "critique" est terminée. Bisous