Les tribulations de Bridget Jones au XIXème siècle
Ca commençait bien. C'était mimi tout plein et les personnages étaient attachant. En même temps, je me suis vite rendu compte que ça ne racontait pas grand chose. Les seuls conflits sont ceux de la convenance sociale. C'aurait pu être bien de fixer de tels conflits, sauf que ce n'est pas assez détaillé ni assez approfondi. Puis la deuxième moitié du film n'a plus rien à voir ou presque : les personnages changent, le lieu aussi, et les objectifs de Miss Potter. Parfois, même, cette seconde moitié renie un peu la première, comme si finalement tout ce qu'on avait vu pendant 45 minutes n'avait que peu d'importance. Dommage.
Le problème du scénario, en fait, c'est que les auteurs semblent avoir le cul entre 4 chaises! Oui, quatre! La première serait la volonté de publier des livres, d'être une artiste accomplie, la seconde de trouver l'amour, la troisième s'émanciper et la quatrième de préserver la nature. Tout est lié, certes, mais tout est décousu. Il y a trop d'approches différentes pour un seul et même thème, surtout que tout cela ne concerne qu'un seul personnage. Sans compter les pistes abandonnées. Je parle surtout de la folie apparente du eprsonnage qui finalement est à peine exploité. Et forcément, à vouloir aborder trop de choses en même temps, rien n'est vraiment entamé, tout reste superficiel.
C'est vraiment dommage que le scénario ne soit pas plus unifié, car la mise en scène est assez exemplaire. Pour une fois, les acteurs sont vraiment habillés comme à l'époque, avec leurs barbes et leurs moustaches ridicules. Mieux, l'héroïne n'est pas une bombe, non c'est Bridget Jones ! De même que McGregor n'est pas ce qu'il y a de plus séduisant avec cette moustache énorme. Le souci du détail est plaisant. Et puis la caméra est pertinente, Chris Noonan raconte son histoire le plus simplement possible, et évite de distraire en mettant en avant ses fabuleux décors et costumes. C'est même le contraire qui se produit : ces petits détails viennent s'exposer d'eux même.
Les premières 45 minutes constituent certainement la meilleure partie du film. A l'instar de Finding Neverland, on y ressent une grande émotion de par les deux personnages principaux qui se tournent autour malgré le quand dira-t-on.
Bref, ce film est un peu comme un soda qui perd de son pétillant au fil des minutes ; arrivé à la moitié, c'est plat, et si le goût reste, l'ennui s'installe. Dommage car Ewan et Renée forment un beau couple.