Comme chaque année, le concours de Miss World va avoir lieu. Mais, en cette année de 1978, le déroulement du concours s’annonce compliqué entre ceux qui taxent l’organisation de racisme, de soutenir l’apartheid ou encore d’être misogyne ! Et ce n’est pas un hasard si ce fut aussi l’année de la première Miss World noire !
Au-delà d’être un film à la mise en scène particulière ou au scénario folichon (ça ne casse pas trois pattes à un canard et, soyons honnêtes, quand on se renseigne un peu sur la Miss World 1978, on se rend compte qu’ils ont parfois bien lissé les bords, omettant certains détails qui auraient pu être intéressants dans l’histoire), c’est un film qui fait du bien en cette période compliquée !
Notamment parce qu’elle interroge sur la féminité et ce qu’elle implique. Le film a notamment l’intelligence de dire que le problème n’est pas celles qui ne se maquillent pas ou celles qui se maquillent mais celles et ceux qui considèrent l’un ou l’autre comme une abomination et qui essayent à tout prix d’imposer leur vision de la féminité et donc de la femme. On nous montre en cela toutes les contraintes particulières auxquelles les femmes sont obligées de se soumettre et pourquoi elles doivent se battre en permanence. La misogynie est en cela très bien représentée…
Mais, au bout d’un moment, on ne peut s’empêcher de se demander : pourquoi un tel film ? Parce que, et c’est peut-être ça le problème, derrière toute cette volonté et tout ce message… c’est un simple biopic sur un événement important et plutôt inconnu. Mais il n’y a pas une réflexion de dingue ! Notamment parce que, comme je l’ai dit, on a bien lissé les bords pour montrer avant tout un divertissement et non un propos qui fait polémique (et je pense qu’avoir encore des concours de beauté où des gens se foutent à moitié à poil pour qu’on puisse juger de leurs « valeurs » peut être encore un sujet polémique, aujourd’hui). C’est dommage parce que ça pourrait vraiment poser de vraies questions féministes… au lieu de juste montrer un énième événement historique.