Il y a des jours où on a envie de se mettre au canapé et regarder une m... Ce film est parfait pour ça !
En fait la bande annonce EST le film, d'un point de vue grand public. Et l'autre truc de 2 heures est sa version longue, réservée aux spectateurs ayant un QI élevé pour faire les connections que le commun des mortels ne peut pas faire puisque le réalisateur devait être sans doute victime du syndrome d'Asperger et n'a pas été très clair. Hé oui, ils ont tout mis même la fin dans le trailer ! Mais pour comprendre la signification profonde du film il faut avoir une culture judéo-chrétienne, des notions de métaphysique, et avoir le courage de voir le film jusqu'au bout, avec l'impression première d'avoir loupé un passage pendant qu'on se reservait un café, histoire de ne pas s'endormir.
En fait comme indiqué par l'infirmière il est question de multivers, c'est à dire l'agrégation des réalités parallèles. C'est pour cela que dans une des réalités l'acteur principal, le docteur, n'est pas sélectionné pour la mission mais une autre équipe, ou bien qu'il a un stock d'alcool destiné à faire un toast avec un équipage qui n'existe pas dans cette dimension. Je laisse les spectateurs découvrir les variations. C'est pourtant la conscience ou l'inconscient du docteur que l'on suit dans le film, qui est l'élu (le pilote meurt toujours, car c'est un mouton qui suit la hiérarchie, le système, la doxa, la société, le monde conduit par l'ange déchu, le Mal absolu jaloux qui conduit à la mort de l'homme par lui même), qui reçoit des souvenirs de ses moi parallèles (à tel point qu'il s'évanouit parfois) qui lui permettent de comprendre la seule voie à suivre : couper le fil vert d'une manière ou d'une autre, c'est à dire arrêter la machine scientifique, la science, le raisonnement (et la nourriture industrielle, les sardines en boîtes de conserves dans le film) et accepter de se retrouver face à soi même seul face à son destin ou sa finalité humain(e) : aimer l'autre (la femme qui porte le chapeau, au sens litteral comme au figuré puisque c'est Eve qui a donné le fruit à Adam) et trouver l'être premier. Vivre ainsi avec eux (la femme et Dieu) dans le jardin d'Eden qu'est la Terre (inutile donc avec la Science de tourner en rond et d'aller chercher midi à quatorze heures ou bien la frontière de l'espace ou même le sens de la vie...).
Ainsi l'auteur du film voudrait insinuer que la limite de l'univers est dans notre tête et que le grand horloger a bien programmé la porte de sortie par le renoncement au matériel à la technologie, au progrèssisme. Et après le passage de l'anguille serpent géante qui rode comme un démon intérieur, l'homme peut dévoiler la finalité de son existence et passer dans l'au-delà des ténèbres de notre condition humaine en faisant les bons choix pour rejoindre la lumière : Dieu le créateur. Et l'on voit bien qu'il n'y a pas de limite physique à l'univers, elle est mentale. Dès lors que le héros arrête le moteur à distorsion Warp, en coupant le bon fil ou en détruisant le vaisseau, tout s'arrête, on accède à la connaissance. Et selon les choix qu'il fait il est en vie, ou mort, pour l'éternité...