Rare sont les sagas perdurant et traversant les décennies avec succès. Mission impossible est une énième preuve que le film d'espionnage / action a le vent en poupe puisque l'on compte déjà 5 épisodes et ce, malgré un 007 en grande forme. Le plus impressionnant étant la succession de réalisateurs passant aux commandes de la franchise. A ma connaissance, seule la saga «Alien» a gagné un tel pari.
Force est de constater que ce cinquième opus tient ses promesses. Christopher McQuarrie parvient à emballer l'ensemble avec maîtrise. On retrouve l'équilibre du quatrième volet entre action lisible et humour incarné à merveille à nouveau par Simon Pegg. Ainsi s'enchaînent des scènes mémorables où Tom Cruise mouille le T-shirt (ou la chemise hawaïenne) tout en flattant son ego au passage.
Un bon film dont je vais tout de même nuancer les qualités et surtout l'avalanche de critiques dithyrambiques. L'effet «carte postale» de ce petit tour du monde a tendance à me sortir du film et ce, depuis toujours. En multipliant les voyages, on perd une quelconque dimension humaine. L'empathie se meurt, la curiosité s'efface.
Le deuxième bémol serait le scénario archi prévisible dont on voit arriver le moindre rebondissement à des années lumières. Cousu de fil blanc, l'intrigue ne passionne guère et peine à justifier son bad guy.
Une théorie expliquant l'enthousiasme que suscite le film serait celle d'un entertainment défaillant au sein d'une grosse machine à cash. MCU se voit pointé du doigt et ce à juste titre. L'avalanche de films de super-héros serait-elle en train de gaver son spectateur? La phase 2 amorce-t-elle une extinction du genre sur le long terme? Hollywood va-t-il revoir ses critères pour choisir ses blockbusters?
Tant de questions sans réponse, mais MI 5 est bien là, et serait une preuve que les gens aiment le grand spectacle de qualité.