Christopher McQuarrie a mis la franchise sur une très bonne voie : il l'a modernisé, l'a rendu plus badass, moins kitsch et a su utiliser les dernières technologies du cinéma pour obtenir des images sublimes.
Je me souviens dans le précédent opus de plans à couper le souffle du Burj Khalifa. A nouveau, "Mission : Impossible - Rogue Nation" a de quoi offrir des plans d'une qualité visuelle inouïe.
Certains critiquent le choix du numérique dans les blockbusters actuels. S'il est vrai que le numérique lisse l'image et ne marche pas dans beaucoup de blockbusters, il n'enlève pourtant pas son cachet dans Misssion : Impossible et s'adapte au contraire parfaitement à cet univers très technologique dans lequel baigne Ethan Hunt. Le numérique est ici un vrai plus et non pas un gadget mal utilisé comme souvent ailleurs.
Le grand problème de cette franchise, jusqu'à présent est d'avoir été très inégale : pour résumer, jusqu'à présent, 1 film sur 2 était bien (donc a contrario, 1 film sur 2 était moyen). Depuis l'arrivée aux commandes de McQuarrie, les 2 derniers films ont été très bons, si on met à part les ficelles scénaristiques et les abérations, et ce 5ème opus est même un peu meilleur que le précédent ce qui est de bonne augure pour le numéro 6 prévu pour 2017.
Comme j'ai pu le dire juste au dessus, le film n'est toutefois pas exempt de défauts et il faut reconnaître que pour apprécier ce film il faut le prendre à sa juste valeur : un film de divertissement, un film pop-corn, où il faut accepter de pardonner des passages bigger than life ou des abérations.
Si on met ces défauts, bien réels cela dit, de côté alors on peut apprécier ce film d'espionage comportant tous les clichés du genre mais qui joue tellement bien avec qu'ils semblent naturels et logiques : les gadgets technologiques, la femme fatale, le héros surentrainé, les coups d'échec, le contexte géopolitique, etc ...
Quant aux acteurs, on retrouve à peu près la même équipe que dans les précédents. Il est donc toujours aussi plaisant de retrouver ce caustique Simon Pegg ou le très sarcastique Jeremy Renner.
Tom Cruise, quant à lui, s'il n'est toujours pas d'une expressivité sans borne a fait des efforts. Ce n'est pas encore ça mais c'est déjà un pas en avant.
Reste alors à le comparer à 2 autres acteurs qui, eux, portent le film presque à eux seuls à un niveau supérieur : Alec Baldwin en patron de la CIA et Rebecca Ferguson que je ne connais pas bien mais qui me semble assez prometteuse et qui se glisse à la perfection dans son rôle de femme fatale.
Alors oui, je suis enthousiaste face à ce Mission : Impossible même si je dois reconnaître que le méchant n'est pas très charismatique. J'ai toutefois passer un bon moment pendant ces 2 heures et j'en redemande donc je ne vais pas bouder mon plaisir !