Premier film de Noah Baumbach que je découvre, ''Mistress America'' est une jolie surprise. Si je m'attendais à un peu près à ce registre de comédie douce-amère, le fait est qu'il se dégage du film un grain de folie bienveillant. Avec une écriture maîtrisée, accordant énormément d'importance au rythme et à la construction d'une ambiance (toute la partie dans la maison de Mamie-Claire où il se passe toujours des choses en plus de l'intrigue principale est un modèle du genre, très drôle) et avec une finesse d'écriture dans la psychologie des personnages et des dialogues, Noah Baumbach livre avec ce film un petit bijou porté par la prestation ébouriffante de sa muse Greta Gerwig (également co-scénariste) mais également de Lola Kirke, portant du haut de ses 25 ans un talent sur lequel il faut compter. Drôle, tendre, attachant et déluré, ''Mistress America'' est aussi le portrait d'une femme paumée, de celles qui font tout à défaut de savoir faire quelque chose de bien précis. A travers Brooke et même Tracy, c'est le portrait de toute une génération qui se fait, avec une part d'amertume et de critique certes mais avec une bonne part d'admiration également. Ce qui ne manque pas de faire du bien.