C'est sympathique... Et après?

De plus en plus, la comédie française se rajeunit et change totalement de forme. Avant, Fabien Onteniente était roi des entrées. Maintenant, on communautarise un peu le tout et on a un petit succès.

Il est évident que Mohamed Dubois vise ce petit succès-là. Produit par Manuel Munz, déjà producteur de La Vérité si je mens 3 (dont les films sont écrits par un certain Michel Munz, lien de parenté ?), le premier film d’Ernesto Oña essaie d’en être l’équivalent musulman, avec sensiblement la même histoire : à la suite d’un quiproquo, un non-musulman se fait passer pour un pratiquant, afin d’être accepté dans une communauté qui l’attire, surtout à cause d’une femme, ici Sabrina Ouazani, qui se trouve être dans la famille de son patron, ici l’impeccable Youssef Hajdi. Le film manque malheureusement de gags novateurs et vraiment drôles et de rythme. Il n’empêche cependant, qu’il est franchement sympathique et qu’Eric Judor y livre une excellente performance. De plus, le film se permet d’être assez critique envers la communauté qu’il croque, à l’image de la première Vérité si je Mens.

Mohamed Dubois a surtout le mérite de se terminer avant son quart d’heure de bienvenue et de ne pas traîner en longueur. En revanche, sa propension a être à côté de la plaque par moment ne lui rend pas du tout service.