Je ne suis pas forcément très objectif, puisque dès le départ totalement acquis au jeu, à l’écriture et à l’alchimie du duo Baer-Luchini. Duo fantastique, dont l’écriture situationnelle me semble très proche de la subtilité du grand Molière lui-même. Dorante est une fripouille costumée, se jouant théâtralement du niais Jourdain, flatté d’une amitié si prestigieuse. C’est très drôle, et plus subtile que l’on pourrait le croire.
Mais est-ce que le film peut tenir tout entier sur ce jeu croisé? Oui, car il est solidifié par un Romain Duris au meilleur de sa forme. Virevoltant, déclamant, bondissant parfois, ce Jean-Baptiste Poquelin est redoutable. Exit les prestations boboisantes à la Klapisch, on respire de le voir jouer, de le voir habité par ce personnage.
En somme, un trio au sommet, qui sert un scénario plus profond qu’il n’y parait. Et puis Télérama déteste! Donc, n’hésitez pas, foncez!